Voie normale du Grand Pic de la Meije et traversée des arêtes (D-, 890m)

Fin juillet, avec le solide Olivier, nous avons parcouru un itinéraire emblématique de l’alpinisme classique dans les Alpes : la traversée de la Meije (3983m).

La seconde partie de la traversée des arêtes de la Meije avec dans l’ordre : la troisième dent, la quatrième dent (ou dent blanche) et le doigt de dieu (3973m) :

Cette année, pour cause de crue torrentielle catastrophique, l’accès au refuge du Promontoire s’effectue uniquement depuis La Grave et via la brèche de la Meije. Cette première journée d’environ 4h présente déjà quelques passages techniques.

Pour l’heure, nous commençons par embarquer tranquillement dans les « œufs » iconiques de La Grave :

Depuis la gare intermédiaire du Peyrou d’Amont (2414m) et par une traversée descendante, nous rejoignons le rognon rocheux des Enfetchores qu’il va falloir gravir. Le cheminement y est très astucieux et de toute beauté :

Au sommet des Enfetchores, vers 3000m, nous débouchons sur le glacier de la Meije. Avec la neige persistante de cette année, celui-ci est en excellentes conditions :

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La brèche de la Meije (3357m) est en vue. On y devine des cordées qui nous devancent :

La descente de la brèche de la Meije est courte mais demande une certaine dose d’attention. La neige est encore suffisamment présente pour se tenir très à gauche (face paroi). Ceci nous évitera un court rappel de 25m :

Depuis le pied de la brèche de la Meige, côté glacier résiduel des Étançons, le refuge du Promontoire n’est plus qu’à quelques encablures :

Peu après notre arrivée, les secours sont à pied d’œuvre au refuge du Promontoire. Il semblerait que deux jeunes alpinistes se soient trouvés en situation délicate dans la directe Sud du Grand Pic (voie Allain – Leininger, TD, 800m). Toujours aussi impressionnantes ces machines, et que dire de ceux qui les pilotent ?

 

Nous profitons du reste de l’après-midi pour faire la sieste et jeter un coup d’œil, via la brèche du crapaud, sur la majestueuse face Sud de la Meije :

Plus à droite, nous observons de gauche à droite le versant Etançons de la Pointe des Aigles (3336m), de la Pointe des Chamois (3315m), de la Pointe Emma (3344m) et du Pic Nord des Cavales (3362m). Nous avons eu la chance de fouler le sommet de ces deux dernières montagnes la semaine précédente mais depuis l’autre côté, versant Pavé.  Au second plan, l’impressionnant massif de la Grande Ruine :

Le lendemain matin, c’est de nuit que nous nous lançons dans la première partie de la course, la voie normale du Grand Pic dite arête du Promontoire. Le jour nous rattrapera peu après la dalle Castelnau :

C’est donc de jour que nous franchissons la dalle des Autrichiens. Ce passage nous a semblé être le plus difficile à grimper de tout l’itinéraire :

Plus haut, au dessus du glacier carré, juste avant de franchir le fil de l’arête Ouest du Grand Pic, Olivier s’applique à grattonner les micro-prises dans le passage dit du cheval rouge :

Au sortir du cheval rouge, juste avant d’attaquer le chapeau du capucin, Olivier s’assied et reprend son souffle sur le fil de l’arête Ouest du Grand Pic :

Le franchissement du chapeau du capucin nous ouvre les portes du sommet du Grand Pic. En toile de fond, sur la gauche de la photo, le massif enneigé des Grandes Rousses avec le Pic de l’Etendard (3464m) :

Sommet du Grand Pic de la Meije, heureux !

D’autant plus heureux que nous partageons avec ce moment inoubliable avec une statue que nous qualifierons de… non-genrée :

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Petit coup d’œil sur la seconde partie de la course, la traversée des arêtes de la Meije jusqu’au doigt de dieu tout là-bas :

Puis nous descendons du Grand Pic en trois rappels pour entamer la traversée des arêtes :

Après les rappels du Grand Pic vient le contournement par le Nord de la dent Zsigmondy (1ère dent). A l’ombre l’ambiance change  :

A force d’avancer, inéluctablement la majeure partie du chemin finit par être derrière nous :


La neige ayant déjà trop disparue à notre goût sous la quatrième dent, nous passerons donc par son sommet monnayant un beau rappel de 45m :

Après l’ascension du doigt de dieu, trois rappels sont encore nécessaires pour prendre pied sur le glacier du Tabuchet. Le binôme à la préparation de l’avant-dernier rappel :

Le dernier rappel pour passer la rimaye :

Puis rapide descente jusqu’au superbe refuge de l’Aigle (3450m) :

Magnifique :

La suite de la descente pour rejoindre le pont des brebis est un peu moins rapide. Il faut encore parcourir 1750m de D-, rien que ça. Heureusement, cette année les prairies sont particulièrement bien fleuries. Un régal pour nos yeux déjà pétillants ! Olivier en profite pour m’apprendre le nom de plusieurs espèces et tirer le portrait de quelques beaux spécimens :

C’était vraiment génial de reparcourir cette immense et magnifique classique vraiment à la hauteur de sa réputation. Merci Olivier et surtout bravo à toi !!!

 

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