Cervin arête du Hornli – Alpinisme : Guides 06

Cervin arête du Hornli 

Samedi 13 août 2016, avec Florian, Julien et le Guide Frédéric Caizergues nous avons gravi le Cervin 4478 mètres par l’arête du Hornli AD 1200 mètres.

Cette ascension qui a marqué l’histoire de l’alpinisme a été réalisée le 14 juillet 1865 par Edouard Whymper, D.R. Hadow, C. Hudson, F. Douglas et les Guides Michel Croz et P. Taugwalder père et fils.

 

La magnifique ville de Zermatt 1608 mètres n’est pas accessible en voiture. Il faut se garer à Tasch et prendre le train :

 

Résultat une ville agréable car réservée aux piétons :

 

Jolie maisons dans Zermatt :

 

Le Cervin est bien visible depuis Zermatt :

 

Nous avons pris le télécabine jusqu’à Schwarsee (lac noir 2552 mètres).
De ce côté superbe vue sur le Mont-Rose 4634 mètres, le Lyskamm 4527 mètres et le Breithorn 4164 mètres :

 

De celui-ci, vue sur la Dent Blanche 4357 mètres :

 

Et face à nous, l’objectif de ce premier jour, monter à la cabane Hornlihutte 3260 mètres, située au pied de l’arête du Hornli :

 

Sans transition nous passons dans le monde minéral de la haute montagne :

 

 

En bas Zermatt :

 

La cabane Hornlihutte, entièrement refaite en 2014, présente de spacieux petits dortoirs très confortables.
En revanche le tarif à 150 francs suisses, c’est devenu douloureux :

 

Après une pause avec Fred nous allons repérer la première partie de l’ascension :

La statue au départ de la voie :

 

Nous préférons prendre nos repères jusqu’à la seconde corde. De nuit nous avons toujours un doute de perdre l’astucieux cheminement pourtant bien marqué :

 

Jolie carte postale juste avant de nous coucher pour une courte nuit de sommeil…lever à 03h45 : 

 

A 04h20 les guides de Zermatt sont partis les premiers.
Cohue et bouchon dès le départ à la corde de l’éveil. La variante repérée la veille nous a permis de ne pas perdre de temps.
Un peu avant 06h le jour pointe :

 

A 06h nous sommes un peu sous la cabane Solvay 4003 mètres :

 

 

Magnifique lever de soleil à 06h30 au moment de gravir le passage d’escalade juste sous la cabane Solvay :

 

De la cabane Solvay il reste 475 mètres jusqu’au sommet et tout le monde essaie de garder le rythme…
Encore un petit passage d’escalade pour quitter Solvay :

 

Ensuite on revient sur le fil de l’arête, ce qui offre toujours de beaux points de vue :

 

Très belle vue sur l’Ober Gabelhorn 4063 mètres, le Zinalrothorn 4221 mètres et le Weisshorn 4506 mètres :

 

Sous l’épaule l’ascension se termine en crampons :

 

A l’épaule de nouveau sur le fil de l’arête :

 

1000 mètres plus bas le refuge du Hornli :

 

Le dernier ressaut présente une falaise équipée de cordes fixes.
Les premiers ascensionnistes avaient contourné ce passage par la droite.
De nos jours, les croisements, entre les premières cordées de la journée à avoir réussies le sommet, et celles qui montent encore, offrent toujours un spectacle peu glorieux :

 

Telles sont les contraintes pour s’offrir cet instant inoubliable!
Au fond à gauche le Mont-Blanc 4810 mètres :

 

Au sommet avant 08h, nous avons mis 04h30.
De ce côté très belle vue sur le Mont-Rose : 

 

Du point culminant situé en Suisse, vue sur le sommet Italien 4476 mètres et la croix entre les 2 sommets :

Breuil Cervinia 2050 mètres côté italien :

 

Pour descendre il faut à nouveau se lancer dans la mêlée :

 

 

De retour à la cabane Solvay :

 

Julien ayant un bon pied montagnard nous effectuons rapidement la longue descente jusqu’au refuge Hornli.
Tout en bas Zermatt et au-dessus, le Nadelgrat, le Dom 4545 mètres le Taschhorn 4490 mètres et l’Alphubel 4206 mètres :

 

De retour au refuge du Hornli à 12h45 nous sommes largement dans les temps pour la dernière télécabine :

 

A la prochaine :

 

En quittant Zermatt nous passons sur la tombe de Michel Croz qui passe pour un des plus grands guide.
Lors de la première ascension du Cervin le 14 juillet 1865 à la descente Hadow perd l’équilibre, la corde se rompt non sans entraîner Croz, Douglas et Hudson. Michel Croz avait 35 ans et Edward Whymper ne pense pas qu’il aurait réussi sans lui.

 

Profondément marqué par cette tragédie, Whymper écrivit :
 » Grimpez si vous le voulez, mais n’oubliez jamais que le courage et la force ne sont rien sans prudence, et qu’un seul moment de négligence peut détruire une vie entière de bonheur. »