Sur le chemin de Stevenson :
entre Pont de Montvert et Saint Jean du Gard
Il y a presque trois ans, nous étions partis de Monastier sur Gazeille (près du Puy en Velay en Haute Loire) pour rejoindre Florac (en Lozère) faire la première partie du périple de Robert Louis Stevenson dans les Cévennes.
Samedi 2 avril 2016, j’avais donné rendez-vous au Pont de Montvertà Anne-Lise, Elise, Frantz, Guillaume, Joseph et Marie pour rejoindre en 3 jours Saint Jean du Gard qui marque la fin du périple du jeune écrivain écossais lorsqu’il a terminé ses 10 jours de traversée à l’automne 1878.
Dimanche 3 avril : Pont de Montvert – Cassagnas
Nous entamons le parcours avec la pluie qui nous aura accompagné jusqu’au bout. Le chemin s’élève au dessus des belles toitures en lauze jusqu’à un plateau sur lequel est érigée une belle étable typique de la région.
Le sentier s’enfonce alors dans une belle forêt de conifères jusqu’à rejoindre la crête de la montagne du Bougès. Nous quittons alors l’itinéraire principal qui se dirige plein ouest en direction de Florac pour prendre la variante sur le versant sud du Bougès qui mène à Cassagnas. La pluie, le vent sur la crête nous obligent à retarder la pause méridienne jusqu’à un endroit plus propice en lisière de forêt.
Nous découvrons la belle lande cévenole avant de gagner le village.
Lundi 4 avril : Cassagnas – Saint Germain de Calberte
Direction la Mimentoise (rivière qui a inspiré nos hôtes de la veille qui ont donné son nom à leur bonne table d’hôte). Au menu de la veille : tourte de blettes au Pélardon, daube de sanglier et son gratin de pommes de terre, plateau de fromage de la région.
C’est donc bien rassasiés par cette bonne table mimentoise que nous traversons la rivière éponyme jusqu’au Plan de Fontmort qui constitue l’une des places fortes de la résistance camisarde.
Il pleut averse et je sais qu’il n’y aura pas d’abri jusqu’à l’arrivée. Une petite falaise déversante fera très bien l’affaire pour faire une petite halte. Nous repartons et peu avant le village, nous restons sur la crête que laquelle nous trouvons une stèle funéraire datant de la fin du néolithique : la brume qui monte, le vent, l’endroit est magique.
Mardi 5 avril : St Germain de Calberte – St Jean du Gard
Belle traversée dans la châtaigneraie qui avec le ver à soie ont longtemps constitué les principales ressources économiques de la région. Il pleut fort et nous sommes bien trempés.
Après une petite pause dans un chaleureux café de Saint Etienne Vallée française, nous amorçons la montée au col Saint Pierre sur la corniche des Cévennes qui marque la transition climatique avec la plaine gardoise qui annonce la méditerranée toute proche (en témoigne cette photo qui me contredira!).
Merci à tous pour ces bons moments passés ensemble et à bientôt pour de nouvelles aventures!