Dimanche 13 février 2022, avec Laure, dans le cadre du cycle de Formation Randonnée très Alpine de Guides06, nous avons accompagné Alice, Catherine, Mylène, Olivier, Laurent, Lucas et Sacha sur la traversée du Rougnous 2673m depuis le pittoresque hameau des Tourres.
Sur la superbe crête du Rougnous :
Nous avons dormi dans la géniale chambre d’hôtes des Tourres chez Guylaine :
On profite de la fin d’après-midi pour jeter un oeil au Rougnous, on ne devrait pas être tellemet embêtés par la neige :
Le hameau des Tourres au pied du Rougnous :
De l’autre côté la fière cime de Pal 2818m :
C’est au coin du feu que nous préparons l’itinéraire sur la carte :
Départ à 05h05 du hameau des Tourres.
Après avoir traversé la Barlatte, certains en profitent pour se découvrir :
Un peu après avoir passés le col de Pal le jour se lève doucement.
Il fait un froid de gueux, avec le petit vent en ressenti un bon -15°, nous sommes plusieurs à ressentir de violentes onglées :
Derrière-nous la cime de Pal :
Face à nous, notre objectif, le Rougnous :
Devant Sacha, le pyramidal Grand Cimon de Rabuons 2995m et au centre de l’image le Corborant 3007m :
Après les ultimes plissements du col de Pal, la montée au Rougnous débute dans des pentes débonnaires :
En prenant de la hauteur la vue devient superbe, sur la droite la baisse de Barel 2247m et derrière, la cime de Pal 2818m et la cime de Bolofré 2827m :
La cime de Pal au soleil du petit matin :
Sur la ligne d’horizon apparaissent, la Tête de Moïse (Mont Oronaye pour les italiens) 3104m, le Viso 3841m, le Claï Supérieur 2982m, le Tenibre 3031m, le pyramidal Grand Cimon de Rabuons 2995m et le massif Corborant 3007m :
Progressivement la pente se raidit, quelques cairns épars confirment que nous sommes sur le bon passage :
Nous arrivons au pied de la dernière partie dans laquelle nous allons évoluer encordés :
En route pour la partie la plus technique :
En plus de la menace de glissade, nous devons gérer le danger de chute de pierres.
A partir de là on se coordonne et dans plusieurs passages on passe un par un afin d’être décalés :
On chemine en faisant des Z afin de trouver le terrain le moins raide et le plus stable.
Derrière-nous les sommets du Haut-Var :
De nombreux passages sont franchis par le leader qui ensuite assure son compagnon de cordée :
L’ambiance dans ces roches délabrées est tout à fait étonnante :
La zone terminale quelques dizaines de mètres sous le sommet :
Sur la cime de Pal quelques bancs de nuages se dissipent :
A 09h20 nous débouchons au sommet du Rougnous 2673m.
En plus de la joie d’arriver au sommet, nous sommes bien contents de trouver le soleil :
Notre équipe au sommet du Rougnous :
Nous aussi nous sommes un peu cernés par des brumes qui se désagrègent :
Comme prévu nous nous lançons dans la traversée du Rougnous :
On a de la chance, la plupart des sites de prévision météorologique avaient annoncés des nuages et là les quelques brumes accrochées sur les sommets se dissipent. Le Mont Molaret 2623m apparaît, suscitant quelques interrogations :
Même si le début est bonhomme on reste encordés car rapidement c’est reparti pour de la randonnée acrobatique :
Tout en bas le hameau des Tourres :
Malgré les apparences et les doutes procurés par la vision qu’offrent les obstacles, une fois dessus, il y a toujours une solution qui se dévoile :
Le ciel se dégage définitivement, c’est génial de se trouver sur cette crête improbable aux points de vue extraordinaires :
On s’assure un peu sur les derniers escarpements permettant d’atteindre le Mont Molaret :
Un grand corbeau au sommet du Mont Molaret se demande certainement à quoi nous jouons :
Derrière-nous le Rougnous :
Le rythme a forcément diminué mais le groupe avance régulièrement :
Le proéminent sommet du Mont Molaret :
La vue sur le Rougnous en arrivant au sommet du Mont Molaret, un peu moins d’0,8km séparent les 2 sommets, nous avons mis 1 heure :
On quitte le sommet du Mont Molaret pour poursuivre sur une distance de 0,7km jusqu’au sommet sans nom coté 2579m :
Des zones relativement plates alternent avec des arêtes aériennes :
Tout à gauche la Peyre de Vic 2515m, mais au sommet suivant nous allons prendre à droite la crête de Bouige :
Paysage aride à la lumière incroyable, dans notre dos le Mont Molaret a fière allure :
Changement de roche, le sommet sans nom coté 2579m est en grès :
Depuis le Mont Molaret nous avons mis environ 1/2 heure, quand nous nous engageons sur l’esthétique crête de Bouige il est 11h un peu passées :
L’essentiel de la sécurité passe par la sûreté du pas du montagnard :
Plusieurs difficultés demandent encore toute notre attention :
Il faut parfois passer debout sur le fil de l’arête :
On suit les copains d’un pas rempli d’allègresse :
La raideur de certaines zones demande de ralentir et d’être particulièrement précautionneux :
Vue imprenable sur le vallon de la Barlatte :
A force de progresser vers le sud, la Cime de Pal s’est éloignée :
De petites sentes d’animaux facilitent souvent le parcours :
La Cime de l’Aspre 2471m et en bas à droite le hameau des Tourres :
La Cime de l’Aspre, le col des Trente Souches et la Cime de Pal :
La partie randonnée du vertige est terminée nous avons pu nous libérer de la corde :
Derrière-nous on peut observer une partie de l’itinéraire que nous avons empruntés :
On continue la descente jusqu’au col de Barels 1705m où on va retrouver un sentier balisé :
Une fois la passerelle sur la Barlatte franchie, un dernier effort nous attend, 250 mètres de dénivelé pour remonter au hameau des Tourres.
Nous avons mis 09h40 pour faire la boucle :
Alors qu’en hiver les cols des Champs et de la Cayolle sont fermés, et que la circulation dans le Haut-Var n’est pas des plus folles, retour à la civilisation, un peu avant Guillaumes nous sommes surpris d’être bloqués par un bouchon. Et pour cause un véhicule s’est stationné de façon incongrue :
Heureusement plus de peur que de mal et quelques dizaines de minutes plus tard le véhicule est déplacé et nous pouvons rentrer chez nous.
Merci pour les photos de cette longue traversée ! J’espère pouvoir la faire un jour …