Le 27 novembre 2021 avec Marion et Kévin, nous nous retrouvons dans l’Estérel pour la deuxième journée de la formation alpinisme. L’objectif de cette journée est de pratiquer les fondamentaux découverts 2 semaines auparavant au Baou de Saint Jeannet : gestion de la corde, pose des protections amovibles, relais, etc. La voie de la fenêtre au rocher de Saint Barthélémy se prête parfaitement à l’exercice.
Nous attaquons la journée avec un soleil radieux mais à l’ouest un bon front nuageux semblent confirmer les prévisions météo. Qu’à cela ne tienne, le millimètre de pluie annoncé n’effraie pas notre équipe du jour et nous nous lançons dans la première longueur. La grimpe y est facile mais peu protégeable, ce n’est pas un terrain où il faut tomber. Le relais s’effectue sur un bon arbre, rapide à construire.
Ca y’est nous prenons les premières gouttes mais Marion ne se démonte pas. Elle prend la suite de Kevin dans la deuxième longueur qui commence par un petit pas raide. Assez longue, il faut bien gérer le tirage. Au bout d’une quarantaine de mètres, on trouve un bon bloc à ceinturer pour faire venir le copain.
Il commence à y avoir une petite ambiance sympathique avec la bruine. C’est le moment parfait pour attaquer le crux de la voie que constitue cette 3ème longueur. La rhyolite de l’Estérel, d’ordinaire très granuleuse et adhérente, est moins accueillante dans ces conditions mais Kevin s’en sort bien dans le pas raide. Les pieds ne sont pas évident à sortir mais un piton correct permet au mental de suivre. Marion nous emboite le pas et confirme la cotation de IV non commercial. Le relais peut se faire sur 2 plaquettes, c’est l’option que nous choisissons : l’occasion d’évoquer l’inutilité de répartir la charge à cet endroit précis (triangulation ou point central) et de réaliser un relais très simple sur 2 points solides.
Nous retrouvons le ciel bleu dans l’avant dernière longueur qui passe au dessus de la « fenêtre » éponyme de la voie. Un court passage d’arête vertigineux et on grimpe un petit mur. Marion multiplie, à raison, les protections dans ce passage.
Il y a deux variantes pour en finir avec la partie raide de la voie : une dalle relativement facile mais dans une belle ambiance puisqu’elle surplombe la face ou une fissure mangeuse de grimpeurs. Un débat animé s’engage et c’est la fissure qui l’emporte !
C’est l’occasion de caler quelques verrous. Marion garde le smile malgré la rudesse de l’exercice.
La sortie de la voie reste intéressante d’un point de vue pédagogique car on change la manière de progresser avec la corde. Quelques anneaux de buste et on part corde tendue. Une escalade « en mouvement » qu’il faut apprendre à maitriser pour évoluer de manière efficace dans la montagne. On en redemanderait presque mais à ce stade ce sont les pieds qui abdiquent …
Une belle journée de varappe, bravo à nos stagiaires, fin prêts et surmotivés pour attaquer la glace. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour avoir de bonnes conditions prochainement !