par les sommets et hameaux isolés de la Haute Tinée et du Haut-Var
Troisième partie
JOUR 6 – Roya – Col de Crousette – Rougios – Roure
Levé tôt euh…non, en fait…Mes repères sont tombés, mais il faisait nuit encore, ça, c’est sûr !
Petit déj au rez-de-chaussée.
Laure, toujours d’une humeur joueuse le matin, remarque un plafonier festif : 2 guirlandes de Noël aux couleurs chamarées ; décidément, on sait recevoir au gîte de Roya (Pourquoi je suis à 2 doigts d’éclater de rires ?)
Voilà comment on arrive à créer une ambiance Saturday Night Fever juste avant de démarrer notre périple peut-être le plus dur du séjour.
Départ calme et paisible dans un silence presque religieux.
Il fait bien frais encore lorsque nous croisons la superbe cascade du verrou de Roya.
Je suis déjà passé par là plusieurs fois mais j’adore toujours l’ambiance dans le vallon avant d’attaquer la montée au col de Crousette.
La traversée d’un gigantesque troupeaux de moutons nous oblige à marcher sur des oeufs afin de ne pas mettre en alerte les patous locaux aux dents toujours à l’affût.
Arrivée au col de Crousette, nous tombons sur « nos » premiers chamoix de la journée, une vision qui comme souvent scotchent les randonneurs et leurs bâtons de marche.
Finalement, nous sommes monté assez vite…
A la stelle de Valette, le groupe se scinde en deux : les « on passe par le sommet du Mounier » et les « on passe par les portes de Longon ».
Un peu inquiet pour mon genou gauche à la limite du hors jeu, je pars avec le groupe « Portes de Longon ».
Laure prend les rênes de l’équipe et entame la descente sur le Dément à vive allure.
En « peu » de temps nous voilà au col des Moulinès qu’on prononce Moulines à Paris…
Un peu au dessus de la vacherie de Roubion je dis à Laure et non pas alors (rires?!) : « A vue de nez, les portes de Longon ne sont pas trop loin… »
Je sens dans sa réponse » Ouais, à vue de nez ! » une sorte de moue dubitative qui en dit long sur les kms que nous devrons encore manger.
Au point le plus bas avant d’attaquer la remontée, notre petit Mattéo accuse et avoue un coup de mou certain.
Je lui file un gel-boost au goût « subtile » qui devrait le tenir jusqu’aux portes, la suite semble me donner raison, mais la proximité de sa môman a dû produire le même effet.
Aaaaaahhhhhh (je surjoue?) enfin les alpages tout en douceur jusqu’au refuge.
On croise un pauvre patou enfermé dans son enclos, limite frustré soit de ne pas nous mettre la misère, soit de ne pas récolter une gratouille ; au son qu’il produit, je me dit qu’il attendait qu’on vienne lui gratouiller le ventre, un peu.
Comment dire, le refuge Longon, un VRAI moment de paradis, de récup, de détente de l’équipe avant d’entamer la toute dernière descente de ces 6 jours de trek.
D’ailleurs, plus tard, l’équipe « on passe par le sommet du Mounier » passera aussi un long moment ici pour marquer la presque fin de l’aventure.
Il y a, des ânes, des poules, des moutons, un chien de berger qui nous place sous sa protection, de l’eau fraiche à volonté et un descendant direct du Tyranosaurus Rex, un coq de toute beautéééééee…
Evidemment que l’idée du parking approchant est synonyme de repos, d’accomplissement ultime mais lors de la descente avec Mattéo et de notre causerie nonchalante, on sent sans le dire que l’on ne veut pas en finir.
Mais rien n’y fait, le parking est en vue et la navette s’organise pour aller chercher les autres voitures avant que les « trainards » de l’équipe du « sommet du Mounier » n’arrivent.
Et là, on a été de purs génies d’organisation.
A 10 mn prêt et ce malgré les pérégrinations de Laure sur le chemin de la remontée, nous retrouvons Sacha, Sylvain, Patrick, Stéphane, Régine et Louloute !
Au revoir (comme dit si bien Loupinette), bises, bisous, merci Stéph, merci Laure…!
A une autre fois j’espère, ça a été génial d’être avec vous, super les frèros Sylvain et Mattéo etc etc…
On sent que la séparation va s’opérer mais sans anesthésie et non sans « douleur ».
A bientôt vous tous.
Merci à nos guides !
La vache même Sacha a l’air fatigué !!!
Mais je ne peux vous laisser sans citer un passage mémorable de notre mascotte fétiche et qui résumé bien cette petite aventure :
Lionel : Alors Loulou, t’es heureuse ?!
Lou : Nan !!