Dru voie Contamine

Mardi 31 juillet 2018, avec Olivier et Valentin nous avons parcouru la voie Contamine TD, 650 mètres en face sud du Grand Dru 3754 mètres.
Ouverte par Michel Bastien et André Contamine le 30 juin 1952, comme toutes les voies aux Drus c’est du sérieux!

Une ouverture réalisée de main de maître avec très peu de pitons et très rapidement. Certainement l’oeuvre la plus marquante d’André Contamine.
Les cotations en V/V+ maximum du topo Labande semblent quelque peu fantaisistes. En libre, compter au minimum de bons vrais 6a granit qui avec piolet-crampons dans le sac ne se laissent pas toujours gagner facilement…

Notons le parcours en solitaire par Nicolas Jaeger en 1974!

Olivier dans l’esthétique « râteau de chèvre » quelques longueurs après le Trident des Drus :

Le tracé de la voie Contamine en face sud du Dru :

Nous avons accédé au refuge de la Charpoua 2841m en partant de la gare supérieure du Montenvers.
Le pas dynamique, une cordée d’amis montent à Leschaux pour se lancer dans la Walker :

La Mer de Glace et au fond la face nord des Grandes Jorasses 4208m :

Après avoir remonté un moment la Mer de Glace, le petit bassin de la Charpoua s’ouvre.
Sur la gauche et à droite du parapente, les Drus, à leur droite, Pic Sans Nom 3791m, l’Aiguille Sans Nom 3982m, le couloir en Y de la Verte 4122m et sur la droite le peu couru Cardinal 3647m :

Fini la contemplation, il faut avaler de longues tirées d’échelles :

Puis on retrouve de jolies pelouses alpines offrant une vue sublime sur le cœur du massif :

Les Aiguilles de Chamonix du versant Mer de Glace :

La suite de l’accès au refuge de la Charpoua :

Myriade de parapentes autour des Drus, les alpinistes ne sont pas les seuls à se régaler en montagne :

Après l’excellent repas de la gardienne Sarah, nous sortons profiter de la lumière de fin de journée :

C’est là :

Dans notre dos la vue est magnifique :

La Dent du Géant 4013m :

Après avoir traversé le glacier et remonté les premiers rochers de nuit, au petit jour nous nous lançons dans la première longueur. Divers copains m’avaient averti, tu verras les 2 premières longueurs pour du V+ ça tape…
En effet dans le frimas du petit matin, sans tirer aux pitons on ne s’est pas ennuyés!

Vient ensuite une zone moins raide :

Rapidement je me suis égaré et nous avons grimpé 2 très belles longueurs moins dures que les premières mais un peu plus difficiles que la voie originelle :

Derrière-nous la vue est géniale.
Une belle journée s’annonce :

Les ressauts sont entrecoupés de longueurs relativement faciles qui ne durent jamais très longtemps…rapidement de belles longueurs pointent le bout du nez.
Ici juste un peu avant le Trident :

La brèche du Trident des Drus n’est plus très loin :

09h30, on profite de la vue pour faire une bonne pause :

C’est reparti pour les 2 derniers ressauts.
Jamais très dur, pas souvent facile toujours de la belle escalade exigeante :

Par chance nous avons su déchiffrer cette fin quelque peu labyrinthique :

Un peu avant 14h à la sortie de la voie, nous prenons le temps de monter au sommet.
Sur le bloc sommital tout au sommet du Grand Dru :

Un coup d’œil au Petit Dru 3733m, entre 2 nuages on aperçoit furtivement la Vierge :

Nous sommes descendus par les rappels proches de la voie normale du Grand Dru.
A signaler que cette même voie normale du Grand Dru tombée dans l’oubli a été une grande réussite réalisée le 12 septembre 1878 par Clinton Dent, J. Walker Hartley et les guides Alexandre Burgener et Kaspar Maurer.

Lieu hors du temps et du monde c’est avec joie que nous passons une seconde nuit au refuge de la Charpoua.
Bien reposés le retour passe comme une lettre à la poste.

A la descente on profite encore et toujours de ce spectacle sur le versant Est du Grépon :

Un jour de repos et avec Olivier on repart sur l’arête Nord-Ouest des Grands Charmoz…à suivre !