Fin décembre, les températures s’envolent et la neige déjà rare, se tarit encore plus dans les versants ensoleillés.
Avec Clément et Nicolas, nous hésitons entre plusieurs objectifs, les 2 degrés au parking de la cascade de glace du Boréon nous incitent à viser le couloir de Peïrastrèche. Quelques centaines de mètres après le départ, les températures remontent, nous étions juste dans la fameuse fosse à froid.
Heureusement, j’ai un plan B en tête ou plutôt l’envie réelle de gravir l’éperon en rive droite du couloir de Peïrastrèche.
Sur l’image ci dessous, on voit bien le tracé de la voie, la photo date de plusieurs années en arrière.
Nous franchissons d’abord la L1 formée d’un verrou rocheux par du terrain mixte. Puis nous quittons le couloir par une courte pente de neige à gauche pour atteindre la base de l’éperon, relais sur un gros arbre.
La première vraie longueur de la voie est mixte elle aussi. Elle franchit une dalle fracturée puis une raide fissure à droite. On s’assure d’abord sur des arbres puis 3 points d’artif pour passer la fissure.
La L2 remonte une nouvelle fissure puis une superbe dalle bien fissurée propice aux verrous de lames, M4, 50m. Nous relayons au centre de l’arête avant de gravir une belle longueur en 4c au rocher « montagne », 50m.
2 longueurs de transition nous déposent au pied du ressaut final. Nous le contournons par une traversée à droite pour rejoindre la longueur rocheuse dominant le couloir de Peïrastreche. Celle ci est en M4+.
Un bout d’arête de niveau AD+ conduit à la cime de Peïrastreche. De là, décordés, nous suivons l’échine où aboutit le couloir du Yéti et par l’épaule SO nous atteignons la cime de Juisses.
En matériel, emporter un jeu de friends du 0,3 au 3 ainsi que 4/5 sangles.
Clément, tout sourire, heureux de profiter de cette longue journée en montagne.
Au sommet de la cime de Juisse, une belle aventure se termine, comme souvent, à la tombée du jour.