Cours théorique sur la pose de pitons, friends et coinceurs

Apprentissage théorique pour la pose correcte
de protections en rocher, dans des fissures et trous.

Pitons, coinceurs, friends (coinceurs à cames)

Introduction :

Pour l’Homme, fixer des ancrages dans la roche remonte à la nuit des temps ! Bien que soumis comme tout le monde à la gravité, les alpinistes ont mis du temps à faire évoluer le matériel !

On peut imaginer qu’en s’attaquant à des parois et des arêtes de plus en plus abruptes ils ont fini par vouloir s’accrocher de mieux en mieux !
Mais on peut également prendre le problème dans l’autre sens ! C’est peut-être l’évolution des techniques industrielles qui a permis l’évolution du matériel d’alpinisme ?

Toujours cette question récurrente : est-ce la poule qui fait l’œuf ou l’œuf qui fait la poule ?

Les premiers pitons font leur apparition au début du XXème siècle.
Les français, souvent particulièrement à la traine en matière d’évolution du matériel, utiliseront les pitons avec un peu de retard.
En 1932, Pierre Chevalier, découvre des pitons dans un refuge Italien. Son étonnement et sa curiosité sont tels qu’il en ramène des clichés pour ses camarades !

Rapidement les alpinistes prennent goût aux pitons, un des grands alpinistes des années 50 Georges Livanos dit « le Grec » plantera 25000 pitons dans sa carrière !
On retiendra sa célèbre citation : « mieux vaut un piton de plus, qu’un homme de moins…surtout si cet homme c’est moi !! »

A la fin des années 90, alors que les coinceurs et friends ont fait leur apparition depuis plusieurs décennies, l’utilisation des pitons n’est pas encore complètement marginalisée.
D’ailleurs Christophe Moulin dira : « mieux vaut un piton qui chante qu’une femme qui pleure » !
En effet, nous verrons pourquoi, dans certains cas les pitons restent indispensables !

 

Les pitons :

Le plus délicat est de trouver la taille de piton adaptée à la fissure, souvent l’idéal c’est que le piton rentre naturellement de la moitié ou des 2/3.
Ensuite la technique n’est pas très subtile : le taper, plus ou moins fort, et si possible profondément.

Même si l’emplacement a permis de bien enfoncer le piton, ce qui fait également sa résistance, c’est la qualité du rocher.
On comprendra aisément que les écailles, roches friables et autres blocs instables atténuent considérablement la solidité du piton.
Si votre piton n’est pas enfoncé complètement jusqu’à l’œil, vous pouvez le « cravater », ce qui signifie réduire le bras de levier, avec une cordelette ou une sangle.
S’il est trop enfoncé la cordelette sera nécessaire pour se servir de l’œil devenu non-mousquetonnable.

Si le trou ou la fissure sont trop large pour les modèles de pitons que vous avez sous la main, vous pouvez coupler les pitons, c’est-à-dire les mettre les uns sur les autres.
L’idée est de remplir l’espace manquant par un objet qui résiste bien à la compression, métal, bois, rocher.

 

Agressive Testing :

Pour tester un piton, un coinceur ou un friend ou toute autre protection de résistance aléatoire et délicate  à évaluer, la méthode de l’agressive testing est intéressante.
Cette technique consiste à se vacher sur le point à tester, puis dans des limites raisonnables, notamment de ne pas se blesser le dos, de le solliciter violemment par des à-coups avec tout le poids de son corps.
Evidemment il faut absolument être contre-assuré, avec du mou pour ne pas fausser le test, mais par des points inarrachables.

Exemple : dans les rappels en montagne, on a parfois des doutes sur la résistance des ancrages sur lesquels on descend !!
Cette technique permet de tester alternativement les points puis d’imaginer plus sereinement que réunis par une triangulation pour travailler efficacement ensemble… la catastrophe tant redoutée ne se produira pas !

 

Remarques :

Sans parler des pitons extrêmes spécifiques à l’escalade artificielle, il existe plusieurs tailles de pitons.
Des plus fins aux plus larges : les extra-plats et les lames (knife-blade), les universels (lost-arrow), et les cornières (angles).
Les mini-bongs et bongs étant le plus souvent remplacés par les friends.

Dans le calcaire et les roches tendres, les pitons en acier blancs se déforment mieux ce qui peut améliorer leur tenue et ce qui abîme un peu moins le rocher.
Les pitons au bout pointu, débouchent plus facilement les corps qui obstruent le trou ou la fissure : racines, terre, neige, glace……

 

Pitons en place :

Il est souvent utile de retaper les pitons car avec le temps (gel/dégel, microséismes……..) ils ont tendance à sortir tout seul ! 2 remarques : si la fissure est bouchée ou l’emplacement mal choisi par les prédécesseurs les pitons auront beau être tapés et retapés à l’infini ils ne tiendront pas mieux !!

Attention les pitons en place peuvent être oxydés et donc très fragiles !

 

Récupérer un piton :

Taper alternativement sur les côtés pour le faire bouger latéralement puis utiliser une « chaîne à dépitonner » (plus efficace que le câble) fixée sur 2 mousquetons « sacrifiés » à cet effet.

A défaut une sangle également sacrifiée à cet usage s’avère d’une bonne efficacité.

Les coinceurs :

Un Acorn, rare tout premier coinceur, fabriqué par le Britannique John Brailsford et commercialisé en 1961 :


Image 1
De nos jours les 2 types de coinceurs les plus usités sont les bicoins ou nuts, et les coinceurs hexagonaux ou excentrics.

Les coinceurs ne sont pas fait pour être placés dans des fissures parallèles, encore moins dans des fissures évasées vers le bas!
Ils se placent dans le sens de la largeur ou de l’épaisseur, parfois dans des trous mais de préférence dans des fissures qui se ferment vers le bas.

Phénomène parasite :

Une fois que vous avez mousquetonné la corde dans la dégaine, ou à défaut un mousqueton, et que vous passez devant votre coinceur, la corde, par adhérence sur le mousqueton ne va pas seulement glisser dans le mousqueton mais également entrainer le mousqueton et/ou la dégaine qui va monter avec le grimpeur en décrivant un arc de cercle.
Si votre coinceur n’est pas bien coincé : il saute !
(image 8 et 9)

Solutions pour contrer ce phénomène parasite :

– Tirez d’un coup sec sur le mousqueton ou la dégaine. Il vous faudra systématiquement emporter un décroche-coinceurs car souvent le câble n’est pas assez rigide pour décoincer le coinceur.
Avec une dégaine vous pouvez faire comme avec une « chaîne à dépitonner ».

– Rallonger, cela atténue ce problème. En effet plus l’angle créé par le mousqueton de la protection est ouvert moins il y a d’adhérence entre la corde et le mousqueton.

– Une fois légèrement au-dessus du coinceur vérifier qu’il n’ait pas bougé !

Lorsque les pieds sont passés au-dessus du coinceur, si l’itinéraire monte droit, le coinceur ne devrait plus sortir seul.

Remarques : souvent les fissures se rouvrent à l’intérieur. Il faut faire attention que le coinceur soit bien coincé à l’emplacement choisi, en ayant un minimum réfléchi au sens de la traction !

– dans les trous les excentrics fonctionnent mieux car une fois tournés ils obstruent mieux le trou.
– un petit coup de marteau ou de piolet sur le coinceur, permet de mieux le verrouiller dans son logement.

 

Les Friends (coinceurs mécaniques ou coinceurs à cames) :

On peut les considérer comme la grande révolution en matière de protection dans le rocher, et donc, d’évolution de nos pratiques !
On la doit à Ray Jardine qui inventa les friends aux Etats-Unis au début des années 70.

Prototype de Friend de Ray Jardine 1973/1974 :


Image 2

 

En 1977, Mark Vallance du Royaume-Uni, est le visionnaire (le mot est de Ray Jardine) grâce à qui les friends ont été fabriqués et commercialisés sous la marque Wild Country.

Le friend est composé de 3 ou 4 cames, d’une tige, un ou 2 axes, d’une gâchette et de 2 câblettes pour le fermer.
La forme de la came est basée sur la spirale logarithmique étudiée par Descartes.
C’est cette forme qui permet d’exploiter au mieux le frottement métal/rocher et qui donc nous autorise à utiliser les friends dans des fissures parallèles, qu’elles soient verticales ou horizontales.

Ces caractéristiques mécaniques plus complexes que les coinceurs, doivent nous inciter à la méfiance en calcaire (qui a un grain plus fin que la plupart des autres roches) et bien entendu à la plus grande prudence lorsque le rocher est mouillé, glacé, salpêtreux ou rempli de lichens !

Dans ces derniers cas, comme pour les coinceurs, pour obtenir une bonne résistance il faut pouvoir poser le friend dans une fissure qui se ferme vers le bas !

Le choix de la taille du friend est primordial mais pas seulement !
Il faut souvent chercher l’emplacement le plus adapté, c’est-à-dire l’endroit où le friend peut :

être plutôt enfoncé, c’est-à-dire ni au bord ni trop enfoncé.
avoir les cames plutôt fermées, sans qu’elles le soient complètement
faire attention au sens de traction.

 

Bon sur l’image 3bis.
Mauvais sur l’image 3ter.

Image 3bisImage 3ter
Image 3 : pas assez enfoncé, cames trop ouvertes et mauvais sens de traction.


Image 3

Image 4 : assez enfoncé et cames bien fermées mais pas trop, sens de traction moyen.


Image 4

Image 5 : cames trop fermées, friend trop enfoncé, mauvais sens de traction.


Image 5


Important :
(voir image 6 et 7) si votre position vous le permet, vous devez essayer de placer votre friend dans un sens puis dans l’autre.

En effet, du fait que le friend ait 2 cames proches et 2 cames plus écartées, lorsque les fissures ne sont pas parfaitement parallèles, il y a souvent un sens dans lequel votre friend est mieux positionné et donc tient mieux !
Idem pour les friends à 3 cames.


Image 6


Image 7

 

Inutile de tirer un coup sec dessus comme pour les coinceurs.
La stabilité est assurée par les cames plutôt fermées, il est conseillé de la vérifier en secouant doucement la tige.

Lorsque c’est possible, une dernière vérification lorsque vous êtes légèrement au-dessus du friend, permet d’être sûr que vous n’avez pas été victime du phénomène parasite (image 8 et 9) décrit pour les coinceurs.


Image 8


Image 9

Les friends ayant un seul axe ne sont pas fait pour être utilisé cames relâchées, « en parapluie ».
En effet dans ce cas, ce sont les câblettes permettant de fermer les cames qui vont supporter la charge.
Il va sans dire que ces câblettes ne sont pas du tout faites pour ça !

Seuls les friends à 2 axes, type Camalots de Black Diamond, peuvent fonctionner en parapluie, (image 9bis) car la charge s’effectue justement sur les 2 axes.


Image 9bis
Les friends dits hybrid pour la marque CCH (Alien) ou offset dans les autres marques, c’est-à-dire avec 2 cames d’une taille et les 2 autres cames de la taille suivante sont très intéressants dans les petites tailles.
En effet dans le cas des friends « normaux » de petite taille, les cames ont peu de marge de débattement pour compenser les irrégularités des trous et fissures.
Alors que les offset, particulièrement dans les petites tailles, compensent souvent les irrégularités des fissures.

Attention : les Link Cams d’Omega Pacific qui s’adaptent à plusieurs tailles de fissure ont eu quelques cas de ruptures inexpliqués en 2009.

Les fissures qui présentent des picots demandent une attention particulière.
A partir des friends de taille moyenne, le débattement des cames permet en cas de rupture d’un picot de souvent « rattraper le coup ».

Par contre pour les friends de petite taille, c’est désobligeant mais la rupture d’un picot entraine souvent l’arrachage du friend !

Retirer un friend :

– classiquement, d’après le principe physique incontournable d’action-réaction décrit en premier par Newton, nous sommes condamnés à appuyer sur la tige pour actionner la gâchette qui permet de refermer les cames.
Cette obligation à tendance à nous faire enfoncer le friend et parfois le coincer plus ou moins durablement.
Il faut donc regarder comment on doit retirer le friend avant de commencer à agir !

– récalcitrant. Lorsque les doigts n’accèdent plus à la gâchette il faut 2 décroche-coinceurs ou un décroche-coinceurs avec double crochet, afin de tirer en même temps sur les 2 côté de la gâchette.

Ball-nuts, Tricams, Crochets goutte d’eau, Cam-Hook, Plombs, Aluminium-Head, Copper-Head : usage trop spécifique pour être abordé ici.

Conseils divers pour la pratique, de l’escalade en terrain d’aventure, de l’alpinisme ou même de la glace :

– quelques pitons sur le baudrier permettront de se protéger dans les fissures trop fines pour les friends/coinceurs !
Dans ce cas au moins un piolet avec tête-marteau s’avèrera utile…. !

– sur le baudrier, classer les friends par ordre croissant, donc du plus petit au plus grand.

– alors que dans les années 80 il était de mise d’utiliser un jeu de friends, de nos jours, l’évolution des mentalités amène de plus en plus de grimpeurs à utiliser 2 jeux de friends ou plus.

– dans l’apprentissage de la pose de toutes ces protections, se vacher dessus semble la meilleure école qui soit, car on est obligé de donner toute ça confiance au matériel !
Sauf talents particuliers l’escalade artificielle semble une école incontournable pour bien apprendre à utiliser les pitons/coinceurs/friends.

– n’hésitez pas à doubler vos protections, ensuite, soit avec un rappel vous pouvez mousquetonner 1 brin dans chaque protection, soit pour un rappel ou une corde d’attache trianguler ou équilibrer vos protections.

Lorsque vous venez de placer une protection vitale vous pouvez croiser 2 dégaines ou 2 mousquetons simples.
Dans tous les cas il y aura toujours une relation à établir entre le temps à passer pour se protéger et la dangerosité du passage ou de la situation, puis choisir entre bétonner ou pas !

Pour faire travailler les protections ensemble, et à fortiori en grimpant dans une longueur essayez d’aller :

du plus simple……


Image 10
…au plus compliqué :


Image 11

Conclusion : Comme souvent en alpinisme, c’est la lecture du terrain qui fait la différence et qui dans le cas présent donnera le meilleur emplacement pour la meilleure protection.

Solide, facile à poser et à retirer, limitant le tirage et protégeant correctement le leader puis son second, cette protection idéale est loin d’être toujours possible, mais, le cas échéant, l’alpiniste expérimenté la trouvera!

Stéphane BENOIST

Nicolas FERAUD: « Une superbe vidéo pour une réalisation de haut niveau en trad. »

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Arête Sud Noire de Peuterey et descente arête Est : Topos – Guides 06

Arête Sud Noire de Peuterey et descente arête Est 

Du refuge Borelli, emprunter une sente sur la moraine puis des éboulis pour gagner le pied du pic Gamba.
Départ environ 20m à gauche du couloir entre Gamba et Bifide.
Une vieille corde fixe en place.
Gravir en légère ascendance à gauche des rochers herbeux, 3c, 60m.
Gravir à droite une dalle noire, expo, 4c, 1 piton et poursuivre encore en ascendance à gauche sur 60m.
On est à la hauteur du triangle blanc bien visible du refuge.
Traverser à l’horizontale à droite dans une dalle, 2 longueurs en 4c, 50m, protections moyennes
puis franchir une arête pour prendre pied dans un couloir par une brève désescalade.
Remonter ce couloir facile séparant Gamba et Bifide.
Après 80m environ quand le couloir marque un Y, obliquer à droite, passer une épaule et
traverser à l’horizontale un couloir de dalles pour atteindre le pied des Pointes Bifides.
Remonter droit des gradins, 40m puis gravir un couloir évasé en légère oblique à gauche, 3c, 50m.
Traverser en oblique à gauche sur 30m une longue dalle inclinée et revenir facilement sur l’arête à droite.
Suivre cette arête jusqu’au pied d’un ressaut redressé.
Grimper le dièdre à gauche du fil, 4c, pitons.
Passer brièvement versant Est pour franchir des dalles raides, 4c.
Un dernier mur en 4c conduit sur l’arête.
Les 3 relais des ces longueurs sont équipés.
Suivre l’arête et forcer un très court ressaut déversant, 5c.
Par une dalle à droite, 4c, atteindre la première Pointe Bifide.
Descendre à la brèche séparant les Pointes Bifides.
Descendre quelques mètres versant Est et traverser la 2nde Pointe Bifide.
Remonter au plus simple sur l’arête et contourner en désescalade par l’Est le gendarme suivant, ensemble de 3c/4b aérien.
Continuer sur l’arête jusqu’à un relais sur spit.
Poursuivre en légère ascendance à droite dans le versant Sud de la Pointe Welzenbach, 40m, 3c, quelques pitons.
Au niveau d’une terrasse, ne pas franchir une dalle raide à droite mais gravir un mur raide droit au-dessus de la vire, 4c, 10m. dalle Welzenbach.
Poursuivre dans le dièdre évasé, 3c/4b, 60m, jusqu’à l’arête.
La suivre brièvement puis avant le sommet de la Pointe Welzenbach, désescalader à main droite pour atteindre un relais de rappel versant Est.
Rappel de 25m.
Emplacement de bivouac à la brèche.

Démarrer la Pointe Brendel par son flanc droit, 30m.
Revenir sur le fil de l’arête par une dalle inclinée bien visible depuis le rappel de la Welzenbach, 3c, 30m.
Atteindre une zone de petites vires versant Ouest, 10m en contrebas de la brèche bien marquée.
Escalader le ressaut en « demi-lune » par un mur fissuré raide.
Grimper d’abord à gauche puis en légère oblique à droite, quelques pitons, 4c, 40m.
Par l’arête, atteindre le pied d’un ressaut raide sous la Pointe Brendel.
Désescalader versant Ouest quelques et grimper en direction d’un dièdre raide et noir situé quelques mètres à gauche du fil de l’arête.
Gravir le dièdre, 4c, la dalle qui suit avec 3 pitons scellés, 5b et traverser à gauche sous des surplombs, 40m.
Franchir quelques mètres encore raides et gagner par une zone facile le sommet de la Pointe Brendel à gauche.
Bons emplacements de bivouacs.
Du sommet, rappel de 25m pour atteindre une arête.
Contourner un gendarme par la gauche et remonter une cheminée rouge pour atteindre une petite brèche au pied de la Pointe Ottoz.

Escalader le mur raide au-dessus de la brèche, d’abord en légère oblique à gauche puis en légère oblique à droite, 5c, 35m, pitons.
Relais sur une petite marche.
Gravir le mur au-dessus du relais.
Nous sommes passés à droite, 5c, 20m.
A gauche c’est peut-être plus aisé.
Relais sur un replat à gauche.
Quelques ressauts courts entrecoupés de vires donnent accès à deux bons emplacements de bivouacs.
Contourner la Pointe Ottoz par des fissures versant Est, 30m.
Rejoindre l’arête et descendre à la brèche précédant la Pointe Bitch, 30m.
Suivre l’arête, 4c, 60m et atteindre le départ d’un ressaut plus raide.
Escalader juste à droite du fil des fissures et des petits surplombs, en légère à droite, nombreux pitons et belle escalade, 5c, 30m.
Poursuivre en oblique à droite dans un dièdre, 4c, 20m.
Revenir à gauche sur l’arête par une dalle inclinée.
Suivre l’arête, 30m, jusqu’à une zone de vires, 2 bons emplacements de bivouacs.
Escalader la dalle fissurée au centre de l’éperon, 4b, 30m.
Obliquer à droite dans une zone de gros blocs et par un couloir délabré atteindre l’arête.
Une brève cheminée et une courte fissure difficile donnent accès à la Pointe Bitch.

De la Pointe Bitch, effectuer 2 rappels successifs de 30m et 25m.
Traverser à main gauche une zone de grosses pierres plates pour rejoindre des couloirs instables.
Atteindre le sommet de la Noire de Peuterey, 80m.
Un bon bivouac de 2 places sous le sommet.

Descente :

C’est l’arête Est.
Du sommet, descendre dans la zone instable sur 60m environ.
Tirer à main gauche pour rejoindre l’arête.
Il y a de gros cairns bien placés par les guides de Courmayeur.
Ca serait super de ne pas en rajouter inutilement et surtout pas en dehors de la voie.
Suivre un cheminement grâce aux cairns, parfois sur l’arête proprement dite, parfois en aval à main droite.
Ne pas descendre à droite dans des grands couloirs.
Quelques rappels sur spits permettent de franchir des zones plus raides.
Le topo du Labande est assez utile pour une indication générale.
Après les « gendarmes accolés », atteindre le « gendarme carré ».
On distingue très nettement 2 gros cairns situés environ 120m plus bas sur un replat de l’arête.
2 couloirs encadrent cette arête.
Nous n’avons pas emprunté cette section décrite dans les topos car les chutes de pierre dans le couloir de droite m’ont largement refroidi.
Nous avons pris le couloir à gauche de l’arête puis par une traversée à main droite nous avons rejoint les gros cairns.
Un rappel de 25m (relais moyen piton + becquet) nous a conduit dans le couloir à droite de l’arête.
Désescalade du couloir confortable.
En bas du couloir, traverser à main droite sur 150m dans des pentes herbeuses exposées pour rejoindre le névé du Combalet, rappel de 25m pour franchir la rimaye.
Cette descente est une véritable course en soi.
Elle est exposée par endroits.

 

Nos tarifs : Hiver / Printemps

Ski de randonnée
Nous fournissons le kit DVA / pelle / sonde. Nous ne fournissons pas le matériel technique ski / bâtons / chaussures / peaux / couteaux.

A la journée
à partir de 330€ pour une personne
190€ / personne pour 2
140€ / personne pour 3
120€ / personne pour 4
110€ / personne pour 5
100€ / personne pour 6

Packs ski

PACK mini raid Intothewild

Immergez-vous au cœur de la montagne hivernale sur un séjour ski de randonnée taillé sur mesure pour profiter un maximum de votre déplacement dans les Alpes du Sud

  • Objectifs : Goûter aux plaisirs de la glisse dans une neige étincelante, se dépasser et partager des moments forts avec une équipe de skieurs soudés, souvenirs marquants garantis
  • Durée : 2 à 3 jours consécutifs en étoile ou en traversée vers un gite ou refuge
  • Participants : 3 à 6 personnes
  • Niveaux : Physique et à ski  Niveau de randoNiveau de rando
  • Tarif : 330€ / personne pour les mini raids intothe wild sur 2 jours ( hébergements et restauration non-compris)

PACK maxi raid à ski

Au sein d’un collectif de skieurs avertis, profitez d’une dynamique de groupe pour parcourir les pentes vierges d’une montagne enneigée. En laissant une place de choix à la fantaisie et à l’adaptation, Guides06 vous invite à découvrir de beaux itinéraires sauvages à la recherche de la meilleure neige suivant les conditions. Ceux-ci ne manquent pas dans les Alpes du Sud (Mercantour, Haut-Var, Haut-Verdon, Ubaye ou Piémont italien tout proche) ! Pour plus de flexibilité et de sécurité, nous évoluerons par petits groupes homogènes de 6 skieurs maximum.

  • Objectifs : Fédérer les motivations individuelles autour de l’amour partagé pour ski à l’état sauvage en sortant des sentiers battus tout en profitant des meilleures conditions du moment.
  • Durée : 4 jours consécutifs
  • Participants : 3 à 6 personnes
  • Niveaux : Physique et à ski  Niveau de skiNiveau de skiNiveau de ski Vous pratiquez le ski de randonnée en étant capable d’effectuer des dénivelés positifs > 1200 m, vous êtes assez bon skieur (à l’aise en toutes neiges et dans des pentes avoisinant 40°, autonome sur la gestion et l’utilisation de votre matériel)
  • Tarif : 500€ / personne (transports, hébergements, restauration non-compris)

Hors-piste
450€ forfait du Guide inclus jusqu’à 6 personnes

Ski alpinisme
400€ pour 1 personne
210€ / personne pour 2

Alpinisme Mercantour – Argentera

Nous fournissons tout le matériel technique collectif et individuel (y/c chaussures d’alpinisme) et le kit DVA / pelle / sonde.

ISOLA 2000

Malinvern – Eperon de Cessole
400€ pour 1 personne
210€ / personne pour 2
170€ / personne pour 3

Tavels – Couloir Ouest de Gauche – Au delà du rêve
400€ pour 1 personne
210€ / personne pour 2

BOREON

Pelago : Couloir NathalieCouloir Ouest de la Baisse du Pélago Jamais Vu

430€ pour 1 personne
250€ / personne pour 2

Goulotte du Cayre Nègre/Pélago : Ben Novice – En attendant GodotGurékian Teissere
450€ pour 1 personne
250€ / personne pour 2

Couloir Peïrastrèche (jusqu’à la cime de Juisse)
450€ pour 1 personne
230€ / personne pour 2

Cayre Archas – Arête Nord
450€ pour 1 personne
230€ / personne pour 2
170€ / personne pour 3

MADONE DE FENESTRE

Gélas – Couloir Ouest (printemps)
400€ pour 1 personne
230€ / personne pour 2

Ponset – Diagonale (printemps)
400€ pour 1 personne
230€ / personne pour 2

Ponset – Face Nord
450€ pour 1 personne
250€ / personne pour 2

Neiglier – Face Nord
450€ pour 1 personne
250€ / personne pour 2

Aiguille de Pelens – Glacemania

450€ pour 1 personne
250€ / personne pour 2

ARGENTERA

Lourousa et sommet (printemps)
550€ pour 1 personne (1 jour et demi, frais de demi pension à rajouter)

Forcella (printemps)
550€ pour 1 personne (1 jour et demi, frais de demi pension à rajouter).

Cascade de glace

Nous fournissons tout le matériel technique collectif et individuel (y/c piolets, crampons et chaussures d’alpinisme).

CASCADE DE GLACE ECOLE
Voies d’une seule longueur

190€ / personne pour 2
150€ / personne pour 3
120€ / personne à partir de 4

CASCADE DE GLACE DES ALPES-MARITIMES
Grandes voies de plusieurs longueurs ou multi-pitch

Haut-Var
Cascade de Villeneuve
400€
130m/4+

Saucha Negra
400€
150m/4+

Gialorgues
Prenez les frappés
400€
300m/4+

Demandols
Un jeudi au soleil
400€
150m/4+

Black ice
400€
150m/4+

Chabanals
450€ pour 1 personne
250€ / personne pour 2
150m/6

Roya
Verrou de Sallevieille
400€
80m/4+ à 6

Exemples de sortie
:
La plus belle cascade de glace du 06 : Chabanals
Prenez-les frappés
Cascade de glace à Villeneuve d’Entraunes

Escalade

Nous fournissons tout le matériel technique collectif et individuel (y/c casque, baudrier et chaussons).

Ecole d’escalade en collective
La Source, la Turbie, la Bagarrée, la Trinité : 55€/personne

Baou de Saint-Jeannet 
Catégorie 1 (exemple : la Malet) : 350€
Catégorie 2 (exemple : la Directissime, le Péril Jaune) : 400

Aiglun
400€ (380 en semaine hors vacances scolaires)

Verdon
400€ (380€ en semaine hors vacances scolaires)

Bord de mer – Arête des Hirondelles
350€ pour 1 personne
190€ / personne pour 2

Bord de mer – Estérel, Rocher Saint Barthélémy
380€ pour 1 voie
420€ pour 2 voies

Voir les conditions générales de ventes

 

Escalade sur friends en falaise : Guides 06

Escalade sur friends en falaise

En essayant de grimper avec des friends/coinceurs dans les ressauts à Saint-Jeannet, nous avons eu l’idée d’un système de cotation à double entrée comme nos voisins britanniques, grands maîtres de l’escalade dite traditionnelle.

Le trad, c’est un style de grimpe qui se prête mal à l’escalade « à vue », il faut en avoir conscience car c’est un jeu qui peut s’avérer dangereux et donc encore plus sans connaître les voies!
Proposition de système de cotation à double entrée :

– T1, T2, T3… pour les voies parcourues sur friends/coinceurs. Cette cotation indique plusieurs paramètres, la qualité des protections ainsi que la difficulté à les installer, l’engagement et/ou l’exposition.

– la difficulté technique 5b, 5c, 6a…

Escalade en terrain d’aventure au baou de Saint-Jeannet

Le topo ci-dessous prend en compte 14 voies de 5b à 7a. L’échelle de cotation est ouverte vers le haut.

Ressaut inférieur :

– Vignette pour vignerons T4/6a en utilisant les 3 premiers scellements et en montant au-dessus du relais sans le clipper. Le 3ème scellement est difficile à jaunir sans doute T5 ou T5+. 1 jeux de friends, doublé les camalots moyens (0,4 ; 0,5 ; 0,75 et 1).

Le faux pilier T2+/5b 2 jeux de camalots jusqu’au 2 et camalots 3 et 4.

Premier ressaut :

– Le bananier T2+/5b 2 jeux de camalots du 0.3 au 1 + 1 n°2 + 1 micro 0 et 1 + éventuellement 1 n°4 au départ.

– La salamandre T2/5c 2 jeux de camalots du 0.3 au 1 + 1 n°2.

Deuxième ressaut :

– La dalle à Dudu T4+/6c en utilisant le 1er scellement, T5/6c sans aucuns scellements. 30cm au dessus du 2ème scellement utiliser un C3 00 de gauche à droite les 2 cames en bas. Bien bétonné aux environs du 6ème scellement car après dalle au-dessus sans rien pouvoir mettre (7/8m), puis une sangle. Un camalot 3 si on veut jaunir le relais. Au total 2 ou 3 jeux de camalots du 0,3 au 0,5 et 0,75 ; 1 et 3 en simple ; 1 jeu de C3 et une sangle pour un becquet.

– Du caviar pour les noirs (connexion entre « de la confiture pour les cochons » et « discrétion assurée ») T4+/7a. Utiliser les 2 premiers scellements, puis dans l’ordre camalots 1 ; 2 ; 0,5 ; qq petits. Au niveau de l’avant-dernier scellement, pas évident de placer un C3 00. Un ou 2 petits et camalots moyens pour la fin.

– Le mur noir L1 T4/5c+ 1 jeux de friends du micro 0 au 1 avec le 0.4 en double, un 0,75 dans la strate avant la marche de R1 pas facile à rentrer mais béton. L2 T6/6b+ Dans l’ordre 0.3 puis dans la même strate 0.5, 0,4 et 0. Bien descendre le 000 dans la verticale main droite du crux puis 0 à la fin de la dalle, tricam C3 n°2 pour sortir. Soit 1 jeux de friends du 000 au 0.5. Gérer le tirage.

– L’arête du mur de sa vie T2+/5b 2 jeux de camalots du 0.3 au 0.75 + 2 micros 0 et 1.

– Le mur de sa vie direct T3/6a 2 jeux de camalots du 0.3 au 1 + 2 micros + éventuellement 1 n°3.

– La dame T3+/5c+ Sangle sur arbuste + 2 tricam 000 + 2 jeux du 0.3 au 0.75 + 1 n°1 et 1 n°2 + micro 00, 0 et 1. Gérer le tirage.

– La spinach Départ par le Grand Chariot (départ de droite) T3/5c+ 2 jeux+ de friends du 0.3 au 2 + 1 n°3 (surplomb final) + 1 n°4 + 2 micros 00 et 0 Départ par la Dame T3+/5c+ Sangle sur arbuste + 2 tricam 000 + 2 jeux de friends du 0.3 au 2 + 1 n°3 (surplomb final) + 1 n°4 + 2 micros 00 et 0.

– Le grand chariot Départ de droiteT2+/5c+ 2 jeux+ de friends du 0.3 au 0.75 + 1 n°1 et 2 et 1 n°3 (surplomb final).

– La dalle à Daniel Prendre une petite pince pour enlever le micro-arbuste T3/5b ou T4 en fonction de la place laissée par le micro-arbuste au début 0.4, 0.5 + petites tailles ensuite jusqu’au n° 1.

– L’ange T4+/6b au début 1, 0.4, tricam C3 n°1 (crux!) sangle sur bec puis 0.5/0.75 en tout 2 jeux de camalots du 0.2 au 1 + 2 micros 00 et 0.

– L’hypothénuse T3+/6a2 jeux de camalots du 0.3 au 1 + 1 n°2 + 2 micros 0 et 1. Gérer le tirage.

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