Jeudi 22 février 2018, avec le Guide et alpiniste de très haut niveau, Benjamin Guigonnet nous avons eu la chance de pouvoir grimper une cascade de glace mythique d’Europe, Beta Block Super en Suisse à Kandersteg.
Ouverte le 08 janvier 1998 par Robert et Daniela Jasper, cette cascade de glace de 250 mètres présente une longueur cotée 7. Formée plus généreusement cette année nous l’avons trouvée 6+.
Dans la longueur clef :
Il faut compter 2 heures pour parcourir les 900 mètres de dénivelé jusqu’au pied de la paroi. Mais que vont chercher les alpinistes?
Partis vers 05h15 du parking, après une marche d’approche surréaliste réalisée dans la nuit et le brouillard nous aurions dû voir ça…!
Mais la maigre visibilité ne nous a pas permis ce spectacle, il faudra revenir pour pouvoir observer la partie droite de ce mur exceptionnel de près de 300 mètres de hauteur nommé Breitwangfluh.
Voici donc une photo du Guide Thomas Arfi, prise le vendredi 09 février 2018, en rouge le tracé de Beta Block Super glace 7 :
Benjamin Guigonnet au pied du mur -10°, du givre sur la barbe :
C’était annoncé la météo est couverte…
Benjamin dans la première longueur :
Par le pilier de gauche un superbe 5 :
Une seconde longueur en 4 nous amène au pied du problème :
Luxe suprême, la confortable et vaste vire au pied de la longueur dure.
Benjamin et les guides de Chamonix Fanny Tomasi-Schmutz et Jean-Philippe Couttet qui vont gravir la variante à droite nommée Alpha Saüle glace 6 et cette année un petit passage mixte.
Le tube de glace en question :
Quelle chance de pouvoir se confronter à cet univers de glace surplombant :
C’est parti, quand même 1h15 pour grimper 25 mètres…:
Encore tout sourire…
Pas de traces, températures plutôt froides, glace complètement sèche.
La structure semble solide mais je fais de mon mieux pour frapper le moins possible et privilégier les crochetages :
La grimpe est extraordinaire, je mets 3 broches jusqu’à la fissure :
En effet à une dizaine de mètres le tube est fendu en 2. Cela fait plusieurs semaines et nous sommes là en connaissance de cause!
Avec Benjamin nous avons considéré que cette fracture est plutôt un signe positif pour la première partie car la structure s’est libérée de ses tensions et est restée debout. Lors de la grimpe la sensation de robustesse s’est confirmée.
En revanche au-dessus de la fracture, sur quelques mètres le tube ne touche pas la paroi et cette zone demande de grimper très précautionneusement.
A nouveau la structure est collée au rocher, j’en profite pour poser une bonne broche, puis une seconde, c’est encore mieux pour le moral… :
Le changement de pilier est un peu plus physique, la glace est plus lisse, mes bras sont cramés j’avance comme une limace :
Au pied de l’effrayant et improbable surplomb final :
Un repos en cheminée est franchement le bienvenu :
Quelle agréable surprise, contre toute attente le surplomb final passe plutôt bien :
C’est un bonheur immense d’avoir réussi cette longueur :
Au tour de Benjamin qui se rit de ce type difficultés même avec le sac :
La suite est commune avec celle de nos amis guides chamoniards.
La Guide et alpiniste de haut niveau Fanny Tomasi-Schmutz en action dans la raide longueur suivante 5/5+ à 5+/6 en fonction de l’itinéraire choisi :
2 dernières longueurs autour du 4 permettent de conclure ce superbe itinéraire :
De retour à la vire au pied du raide, Benjamin en profite pour grimper Alpha Saüle glace 6 et M5 :
Le brouillard s’est intensifié, visibilité 30 mètres maximum :
C’est complètement délirant de grimper en glace dans un univers vertical voire surplombant :
chapeau ,magnifique ! La forme est revenue……
Super,
bravo 🙂
Bravo pour cette belle cascade, mais il faudra y retourner quand elle sera en 7 !!!
ouah ! Olivier (Du dessus ) vient de m’emmener découvrir du 4. Cela m’a permis de bien trembler à la lecture ^_^. Bravo et Forza toi !