Nouvelles du Népal : Acclimatation
Yannick Graziani a joint par téléphone aujourd’hui François Carrel.
Lundi 27 septembre, 14h15 heures népalaise : appel de Yannick.
Salut,
Tout va super bien.
On vient d’arriver, il y a une heure, au pied du pilier Bonington, un petit col à 6100 m.
Hier on a dormi à 5600 m, avant hier à 5000.
La face n’a pas l’air si expo que çà, il n’y a pas grand chose qui tombe : les séracs sont plus rares et isolés que nous le pensions.
Mais elle semble bien blanche, elle a été bien plâtrée par la mousson.
Cela dit, elle est couverte tous les après-midi, donc on verra mieux demain matin ce qu’il en est.
A force de la voir, ca y est, on s’habitue, elle commence à faire moins peur que sur les photos…
Stéphane intervient en second plan, inaudible :
Stéphane, lui, il dit que bof !
– C’est plus raide que le Nuptse ?
Stéphane pense que la Beghin-Lafaille, c’est pas plus raide que le Nuptse.
La Bonington, c’est un peu un éperon, un cheminement moins raide et exposé…
Mais il y a quand même de mégas champignon de neige sur cette voie.
– Vous voyez toute la face jusqu’au sommet ?
– Non, on voit jusqu’au bouclier rocheux.
– C’est quoi votre programme ?
– Là, on va se reposer.
On ne va dormir qu’une nuit ici, puis on redescend demain.
On n’a plus qu’une bouteille de gaz, et puis c’est pas la peine de trop s’user.
Pour arriver ici, c’est compliqué, on a bien donné : on a remonté des éperons rocheux, traversé des couloirs de neige…
Mais ici, c’est super beau !
A plus !