Pour leur dernière journée de stage, en compagnie de Laury et Isabelle, nous partons sur les traces du chevalier Victor de Cessole.
Victor de Cessole : une figure légendaire du Mercantour
Victor de Cessole (1859-1941), pionnier de l’alpinisme dans le Mercantour, a largement contribué à l’exploration et à la valorisation de ce massif. Toujours accompagné de son guide Jean Plent, cette cordée exceptionnelle est à l’origine de nombreuses premières, comme le Corno Stella en 1902 ou les Aiguilles de Pellens en 1905, encordée à la taille….
Ses travaux cartographiques et ses photographies sont sans précédent, immortalisant ces paysages sauvages. Passionné par la montagne, il a joué un rôle clé dans la professionnalisation des guides locaux et dans la mise en lumière des Alpes-Maritimes. Son héritage, mêlant exploration, tourisme et préservation du patrimoine naturel, continue de marquer la région. Voila un lien qui retrace plus précisément l’oeuvre de Victor de Cessole qui est visible également au musée national du sport à l’Allianz Riviera.
L’Éperon de Cessole : une grande classique
L’Éperon de Cessole, situé sur le Malinvern, est aujourd’hui une des grandes classiques du Mercantour. Et pour cause : la voie est logique, esthétique, et mène au sommet le plus élevé du secteur, le Malinvern 2938 m. À l’arrivée, une vue panoramique exceptionnelle s’ouvre sur le Viso, l’Argentera les Monts Roses et même la Méditerranée, je n’ai jamais aussi bien vu la corse!!!
En ce début de saison, l’hiver reste discret, et c’est sous un soleil radieux que nous approchons de la voie. Celle-ci est parfaitement sèche, ce qui nous permet de grimper en chaussures. La progression corde tendue est fluide jusqu’au petit rappel, qui nous offre l’occasion de revoir les manœuvres techniques abordées au cours des précédentes journées de formation et de consolider les acquis.
Juste après le rappel, se trouve la longueur la plus difficile de la voie : une belle section en 4, bien protégée grâce aux nombreuses fissures. Nous décidons de poser un relais pour gravir cette longueur, qui ajoute un peu de piment à l’ascension. La suite est plus « roulante », mais le terrain exige une lecture attentive pour emprunter les zones les plus compactes, aiguisant notre sens de l’itinéraire.
Le sommet
Au sommet, tout est calme : ni vent, ni bruit. Nous profitons d’une pause bien méritée, le sourire aux lèvres, et savourons cette vue incroyable, en réalisant la chance que nous avons.
La descente se déroule sans encombre, même si les jambes commencent à être lourdes. Tout au long du chemin, nous discutons de tout et de rien, mais surtout des projets de chacun.
Le cycle alpinisme de Laury et Isabelle touche à sa fin, mais quelque chose me dit que nous les reverrons bientôt en montagne !