St Robert, Directissime Nord

Le 28 Aout dernier, sur un idée de Bruno, nous partons découvrir une paroi peu connu du Mercantour, la face nord du St Robert. L’objectif est d’escalader les 400m de la « Directissime Nord ».

La voie a été ouverte le 21 septembre 1969 par M.Andries et G.Thomas et il n’existe que très peu d’information à son sujet, ci ce n’est la description du GASS (Voie 631).

Le tracé du cheminement empreinté sur la première partie de la face :

Pour ce rendre au pieds de la paroi il faut passer par le collet du St Robert puis descendre coté italien. Longer la face nord au plus facile, dans des pierriers désagréables jusqu’au point le plus bas de la face. Il faut compter bien 2h30 de marche.

Avec Bruno nous pennons du recule sur la face pour essayé d’analyser  le cheminement de la voie et voir ce qui coincide avec le topo. Malheureusement nous n’arrivons pas vraiment a faire coïncider le topo avec les caractéristiques de la face, c’est pas grave, on fera au filling!

Bruno à l’attaque de la première longueur en 5a sur 30m, dans le grand dièdre centrale:

Bruno opte judicieusement pour un relais abrité juste avant une bonne vire. De la nous grimpons une belle fissure/dièdre quelques peu végétalisé.  La fissure viens buter  sous  le grand toit caractéristique, environ 6A sur 40m. Le relais est à construire au pied d’ une grande cheminée (Friends +câblés utile).

Bruno à la sortie de la longueur:

Pour la 3ème, on attaque par la fameuse cheminée qui longe le toit en diagonale vers la gauche. Le début est peu commode avec du mauvais caillou et encore un peu de végétation, ce qui demande pas mal de vigilance et de concentration. On trouve un vieux pitons puis on bute alors sous un surplomb ou il y a un deuxième piton récent. Nous avons franchit le toit qui se protège bien avec un camelot 3. Continuer encore a grimper sur 10 m pour faire relais sur une petite vire (Friends) ou juste avant la vire (becquets). 6B bloc 45m.

La cheminée et le toit à franchir :

Bruno après avoir franchit le toit. Juste au dessus de lui nous avons trouvé un vieux coin de bois qui ne tenait plus, nous l’avons récupérer pour souvenir:

Du relais, difficile de savoir ou aller, il y a à nouveau une vaste cheminée mais elle est peu attirante, à gauche ce sont des dalles compactes qui ont l’air peu protégeable. Il faut grimper quelques mettre en ascendance à gauche puis partir à droite pour s’attaque à un mur raide mais prisu, ont aperçoit alors 2 pitons assez proche. Au deuxième il faut traversée horizontalement à droite ou l’on trouve un 3eme piton. Se rétablir alors sur quelques rocher instables puis grimper une belles et compact dalle en ascendance vers la droite, en direction d’un éperon avec une vire. On pourra faire relais sur béquets. 6B 45m.

Le départ avec la cheminée peu attirante sur la gauche:

Bruno à la sortie de la longueur, dans une belle dalles:

Pour la 5éme longueur. Du relais partir en ascendance à gauche pour rejoindre quelques vires et de l’escalade facile. Lorsque ca se redit, grimper encore en ascendance à gauche pour atteindre une arrête horizontale d’où on apercevra la seconde partie de la face. Le relais n’est pas évident à construire (Friends, câblés). Avec 60m on peut continuer un peu plus loin pour faire relais sur une vire (bon Friends). 5+ 50m.

Bruno en termine avec la première partie de la voie, l’austérité et les difficulté sont derrière nous:

Le soleil nous as rejoint et on aperçoit alors le sommet du St robert au centre de la photo:

De là nous évoluerons au plus simple pour sortir au sommet, c’est un ensemble de longueur en 4+ max. A noté qu’il y a la variante Gounand qui va chercher une magnifique fissure juste à droite du grand toit rougeâtre, malheureusement pour nous ce sera pour une prochaine fois!

Le sommet avec en fond l’Argentera:

 

Un magnifique voyage dans une face peu connu et qui mérite le détour pour les adepte d’escalade sauvage et d’aventure.

Merci Bruno pour le choix de cette itinéraire et merci pour ta confiance.

 

4 réflexions au sujet de “St Robert, Directissime Nord”

  1. Salut JB !!
    et bravo pour avoir visité un coin peu fréquenté, mais vraiment beau du massif.

    Je me demandais où ça passait précisément la « Directissime Nord », vu que j’ai traîné dans le coin en mixte pour gravir la « Fissure caractéristique ». Ton récit précis donne pas mal d’informations.

    Par rapport à ton récit, on a gravi en mixte le premier dièdre et la cheminée diagonale, jusqu’en dessous du toit en 6B. De là, j’étais parti à gauche pour dépasser un premier angle rocheux (bord gauche du toit), puis en diagonale toujours à gauche, jusqu’à une petite vire.
    On avait bien remarqué les 2 pitons en dessous du toit (si j’ai bien compris, la variante Gounand-Leonardi), et, de mon souvenir, un piton, plus haut, sur l’angle rocheux qu’on avait dépassé (l’originale, qui contourne le toit par la gauche ?).
    De la vire, à gauche de tout ça, une courte longueur, surplombante, nous avait emmenée aux dalles « peu protégeables » que to cite dans ton récit (délaissées par vous).
    Dalles + traversée à droite, et on avait rejoint, bien plus haut, la continuation de la cheminée « peu attirante » dont tu parles. Une longueur dans la cheminée + une autre longueur raide nous avaient emmené à la partie haute.

    Bref, si j’ai bien compris, les deux voies partagent les premières 2/3 longueurs jusqu’à la base du toit en 6B (ou à son angle gauche, si l’on suit l’originale ?).
    Je note tout dans me souvenir de jeunesse 😉 😀

    Bon courage pour la difficile situation que vous êtes en train de vivre en Vesubie.

    Au plaisir de se recroiser un jour,
    Matteo

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    • Salut Matteo,

      Merci pour ton message.
      En hiver et en mixte le premier dièdre doit être splendide à grimper, par contre en contournant le toit par la gauche, les dalles semble compact, ca ne devait pas être évident en hiver, chapeau!!!

      Avais tu fais un topo/récit de ton ouverture?

      Pour le départ, du pieds de la face on voit bien les premières longueurs de la voie « Erika » car il y a pas mal de piton, juste a gauche c’est le grand dièdre caractéristique qui semble logique à emprunter pour les ouvreurs en 1969. Plus à gauches les dalles semble vraiment compact et il n’y pas de points visible, je ne pense pas que ca puisse attaquer dans c’est dalles, c’est pourquoi nous avons choisit de prendre logiquement les lignes de faiblesses!

      D’après ta description il semble en effet que nous aillons emprunté le même itinéraire jusqu’au pied du toit. Cette longueur que nous avons emprunté ressemble nettement à la description de la variante Gounand/Leonardi de 1973.

      Au plaisir de se revoir.

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      • Salut JB,

        j’avais inclus le topo de la Fissure Caractéristique dans un article que j’avais écrit pour le Club Alpin Italien, sur l’ensemble des voies mixtes autour du Refuge de la Madone. Tu trouves le PDF ici :
        https://amubox.univ-amu.fr/s/c7Rxaco3iZqcZCf

        Je viens d’y ajouter une note sur le fait que la Fissure Caractéristique suit la Directissime jusqu’en dessous du toit (1.5 longueurs pour moi en mixte).

        L’article a un seul et petit défaut… il est en italien ! 🙂

        Avec un peu de chance, on se reverra bien un de ces hivers.

        Amicalement,
        Matteo

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