En ce 11 septembre Marc a profité d’une des dernières journées estivales de l’année 2022 pour gravir une belle classique du Mercantour, la directe Dufranc (300 m, TD, 6a) en face Ouest de la tête du Claus (2897 m).
Marc aux prises avec le beau granit de la directe Dufranc :
L’approche depuis les pistes d’Isola 2000 (téléski des roubines) est simple et rapide. Il faut compter entre 1h30 et 2h00 de marche pour environ 550 m de D+. Elle se termine par la remontée de l’énorme pierrier de la combe de la Lause qui nous dépose au pied de la bête.
La face Ouest de la tête du Claus :
La voie démarre plein centre, dans le mur fracturé situé entre les dalles blanches à droite de « walk on the wilde side » et les 4/5 coulures noires à gauche :
La première longueur vue du bas promet une escalade des plus appréciables. Le premier goujon est peu visible. Il se cache au niveau de la grosse touffe d’herbe de droite. L’itinéraire longe les deux premiers toits bien reconnaissables sur leur gauche. Après avoir dépassé le second, au niveau du troisième goujon, la voie bascule à droite :
Marc s’applique dans cette première longueur comme ici, dans le crux quelques mètres sous le premier relai. Le 6a ne semble pas superflu pour ce passage officiellement côté 5c :
La première partie de l’itinéraire consiste à escalader sur cinq longueurs cette tour accolée à la face Ouest de la tête du Claus :
Ce granit blanc d’anatexie est vraiment plaisant à grimper. Même s’il est globalement bien prisu, il n’en demeure pas moins exigeant en terme de pose de pieds :
Par un nouveau 6a particulièrement athlétique et de toute beauté, la cinquième longueur mène au sommet de la dite tour en la contournant par la droite :
Marc pris en flagrant délit d’assurage à R4 :
Marc arrive au sommet de la tour, derrière lui à l’ombre le célébrissime éperon Ouest dit Gounand (250m, TD-), et au soleil le lac de Tavels :
Au sommet de la tour, le seconde partie de la voie se dévoile. Pour la rejoindre, une courte désescalade de 10 m est nécessaire (il est aussi possible de faire un petit rappel) :
La tour et sa courte désescalade :
Sur notre droite, le fil de l’éperon Gounand est impressionnant :
Après 4h15 de pur plaisir, cerise sur le gâteau : sommet !
La vue sur le versant italien est somptueuse : à nos pieds le lac des Portettes (du moins ce qu’il en reste…) et le refuge Questa, au fond le maître des lieux, l’Argentera (3297 m) :
Pour la descente nous avons choisi de parcourir l’arête Sud-Est. Certaines portions effilées et aériennes, ainsi qu’un rappel de 22 m complètent parfaitement la journée. Pour le retour jusqu’à Isola 2000 il faut prévoir environ 2h30. Ceci bien sûr sans compter l’arrêt baignade obligatoire dans le lac de Tavels. Tavels, le plus beau lac du Mercantour ? le débat est lancé !
Merci Marc pour cette splendide journée passée sur le dos d’un des sommets phares du Mercantour !
Côté matériel collectif, nous avons utilisé :
- 1 corde à double de 40 m
- 8 dégaines
- 2 sangles
- 4 friends du 0.3 au 0.75 BD