Samedi 30 Avril, en partenariat avec l’évènement « Outdoor Festival », Guides06 organise des journées d’initiations à l’alpinisme. Pour découvrir cette activité, avec Laure, Sigita et Can nous nous donnons rendez-vous à Isola 2000. Notre objectif c’est la Tête de la Costasse et ses 2710m. Pour l’atteindre on choisit de passer par une grande pente de neige dans la face nord ouest puis de finir par l’arête Est qui débouche au sommet. Tout un programme!!!
La météo n’est pas très bonne et il a fait nuageux et chaud toute la nuit. Ce ne sont pas de très bonne conditions pour envisager une course de neige car le mentaux neigeux n’a pas durcit avec le regel nocturne. Mais étant descendu la veille dans la combe de neige je me dis que les traces nous servirons à la montée!!
Il est 8h quand nous partons du parking pour une bonne heure de marche. On commence par longer les piste de ski puis on empreinte le chemin d’été qui mène aux lacs des Terres Rouge et à la Baisse de Druos. Le chemin et sec pendant une quinzaine de minutes puis on traverse les premières taches de neige. Il ne faut surtout pas sortir des traces sous peine de s’enfoncer par endroit jusqu’aux hanches.
Rapidement nous quittons le chemin pour rejoindre le pieds de la Cime de Costasse, il faut traversée au mieux dans des pierriers et névés. Le temps est brumeux et nous avons même le luxe d’avoir un peu de pluie de temps en temps!!
Par moment le brume se dissipe et on aperçois notre objectif, la belle combe de neige qui mène a l’arête au centre de la photo:
Arrivé au pieds de la pente de neige, on prend le temps de faire une pause pour boire et manger, mais surtout pour s’équiper: crampons, piolet, baudrier, casque.
Une fois équiper de tout se matériel, on fait le point sur comment l’utiliser. Qu’elles sont les différentes manières de tenir son piolet et dans qu’elles circonstances je change la prise en main du piolet? Comment faire pour marcher avec des crampons en sécurité et sans se blesser ? Comment m’arrêter si je glisse dans la pente neige?…
On met tout ça en pratique au début de la pente de neige puis on s’encorde par groupes de 2. L’encordement va nous servir à arrêter la chute de notre compagnon de cordée et surtout à lui éviter de tomber en évoluant en « corde tendu ». En effet, on va s’encorder relativement proche (4m) est grimper simultanément en veillant à se que la corde soit bien tendu. La corde tendu c’est la sécurité de la cordée!
La neige est tellement molle que l’on s’enfonce dans les traces de la veille. On décide donc de rejoindre les zones de neige et de cailloux dès que possible.
Plus on monte est plus la pente sous nos pied parait raide.
La montée est bien physique mais tout le monde est content d’être là. Je fait cordée avec Laure. Sigita et Can font la deuxième cordée et nous suivent de prés.
Après 1h de montée on atteint l’arête et on fait une pose bien mérité.
Plutôt que de contourner les difficultés comme c’était initialement prévu, le groupe est attiré par la belle arête rocheuse qui se dessine en direction du sommet. On enlève les crampons et on met le piolet sur l’épaule pour être plus à l’aise sur le rocher.
Le rocher n’est pas très bon mais il y a une belle ambiance sur l’arête.
Au début c’est tout sec puis on a droit est des passages mixte.
On rencontre deux bastions rocheux que l’on contourne par le nord car l’escalade est trop difficile et nous serions obligé de descendre en rappel des sommets. On contourne le 2eme bastion en allant chercher une pente de neige au nord:
Nous en avons fini de l’arête difficile et avons atteint un petit collet qui fait jonction avec le sortie du couloir Nord. Il nous reste juste à gravir des pentes faciles en herbes et rocher pour atteindre le sommet.
On aperçoit bien derrière nous les deux belles tours de granit que nous avons contournées.
Laure contente d’en finir. Au fond La Cime de Tavels:
Ca y est on arrive au sommet! tout c’est bien passé malgré une météo très moyenne et des conditions de neige médiocre. On fait quelques photos mais il y a un peu de vent alors on décide de descendre un peu pour être à l’abri et faire le Pic-Nic.
La descente est très facile, on peut se décorder et ranger tout le matériel d’alpinisme. On descend sur une croupe rocheuse puis herbeuse en direction du col Mercière. Lorsque que la croupe redevient une fine arête il vaut mieux descendre par les couloir herbeux en face Est puis longer sous des barres rocheuses jusqu’au col.
Au Col Mercière nous rencontrons des zone de neige et on s’enfonce énormément. On décide donc faire un détour pour rejoindre au mieux le chemin de monté en faisant des zigzag dans les pierriers pour éviter les zones de neige. C’est un peu laborieux, surtout qu’il se met à neigé!
Arrivé au parking, on a à peine le temps de ranger les affaires qu’une averse nous tombe dessus. Le grand briefing se sera pour une prochaine fois!
En tout cas, félicitation à Laure et Can pour cette première course d’alpinisme, ce n’est pas facile de se familiariser avec le matériel. Félicitation à Sigita qui plus expérimenté a très bien géré sa cordée.
Belles photos de cette course c est de l art pour l art car on ignore dans quelle région du globe les alpinistes se crèvent pour atteindre ce sommet sans nom ni langue