Week end « grande voie » à la falaise de l’Hortus
Du vide, des prises franches, une escalade athléthique : la face sud de l’Hortus, haute de 150m, est une incontournable de l’arrière pays montpelliérain.
Cube et moi avons choisi d’axer sur les grandes voies ce week end de reprise de l’escalade, en nous basant dans l’arrière pays héraultais.
Les falaises du Thaurac, de l’Hortus et du Pic saint Loup, peu fréquentées, proposent des itinéraires très variés ; les voies ne sont pas trop longues et permettent de terminer les journées par une petite session de « couenne » pour affiner les sensations et travailler la technique.
Nous avons réalisé deux magnifiques itinéraires à l’Hortus, le Pendentif et la Cagne, et nous nous sommes délectés de belles envolées d’une longueur sur les falaises du Thaurac.
Je vous propose une visite de la voie du pendentif, voie évidente et incontournable de la falaise.
La voie suit un grand dièdre déversant, juste au dessus d’une baume jaune au pied de la falaise.
Cube au pied de la voie ; la baume derrière lui a intéressé les archéologues qui y ont retrouvé des vestiges d’hommes de Neanderthal, mais aujourd’hui elle fait surtout la joie des jeunes spéléologues pour une première aventure sousterraine.
La voie attaque par un socle friable de quelques mètres, puis l’escalade du dièdre commence : on le remonte en trois longueurs de 30m.
Un bon V+ dans l’ensemble, avec deux sections vraiment difficiles qui autrefois passaient en A0 et maintenant sont côtées 6b/6b+.
Cube dans la première longueur ; les prises en calcites sont étonnamment franches, et déjà le vide se creuse!
Deuxième longueur ; je suis pendu au deuxième relais, plein gaz!
Les mouvements athlétiques s’enchaînent bien, même si les bras ont une facheuse tendance à gonfler!?
La troisième longueur démarre par un pas délicat pour franchir un bombement, puis la suite déroule jusqu’à la vire qui coupe la paroi.
Pour sortir au sommet, nous avons traversé la vire médiane, puis nous avons emprunté l’itinéraire exotique des plombiers.
Ce dernier évite un immense toit en remontant un boyau souterrain ; ambiance cavernicole garantie!
Sur l’image suivante, j’ai traversé sous le grand toit et je m’apprète à m’introduire dans le boyau.
Cube me rejoint à l’entrée du boyau ; le relais n’est pas facile à trouver dans l’obscurité : on triangule 2 pitons éloignés et une lunulle.
La suite se passe de commentaire…
Je vous laisse la surprise d’aller découvrir l’extraction du boyau par vous même!! Sensations garanties!
Pour vous éclairer, le topo :
sympa cette voie, le passage du boyau me rappelle celui de « Gueule d’Amour » au Verdon.