Du 08 au 13 mars 2020, nous avons effectué un raid dans le Mercantour en compagnie de Cécile, Pauline, Fabien et Florian. L’objectif initial était de partir dans les montagnes autrichiennes du Stubai. Le mauvais temps dans le Nord des Alpes et la neige récemment tombée dans le Sud modifient nos plans. Nous réajustons notre objectif en priorisant un soleil certain dans le fabuleux massif du Mercantour.
Cécile devant le point culminant du massif (l’Argentera, 3297 m) et l’une des plus belle paroi des Alpi Marittime (la face sud-ouest du Corno Stella, 3050 m) :
J1 : Douans – Pas de Barbacane – San-Bernolfo (rifugio Dahu)
Le 1er jour nous nous retrouvons au hameau de Douans sur la commune de Saint-Etienne-de-Tinée. Notre étape du jour consiste à rejoindre San-Bernolfo en Italie via le pas de Barbacane.
Douans se situe à l’adret et environ 1300 m d’altitude. Avec la tendance actuelle, il devient de plus en plus difficile de démarrer les skis aux pieds. Ce jours-là nous devrons les porter sur environ 250 m de dénivelé. Voilà un très bon échauffement pour commencer la semaine :
Dès que nous chaussons, nous sommes agréablement surpris par un excellent regel. La glisse que celui-ci procure va vite soulager nos petites jambes :
L’équipe au complet au niveau de l’oratoire (balise 125) :
Après être passés à l’oratoire, nous rejoignons l’axe du vallon bucolique de Douans :
Dans notre dos, l’omniprésente tour de contrôle du Mounier (2817 m) :
Mais aussi, le vallon de Roya (où nous dormirons le lendemain) et sa cime Nègre 2553 m :
Ou encore, le village et les pistes de la station d’Auron (secteur Las Donas) :
Nous prenons lentement de l’altitude, la neige s’assèche et se refroidie :
Tout au fond, derrière Cécile, la cime de Bolofré (2827 m) :
Devant nous, la pointe de Costa Plana (2579 m) et la combe suspendue qui nous conduira jusqu’au pas de Barbacane :
Hormis quelques locaux, peu de personnes fréquentent ces lieux. Il nous faudra tracer toute la montée et c’est une chance !
La vallée de la Tinée commence à s’éloigner franchement :
Seuls au monde !
Dernier coup d’œil côté français :
Passage du pas de Barbacane (2587 m, au trou dans un mur) :
Puis descente sur l’Italie dans la valle di Barbacana puis le vallone di San-Bernolfo, Pauline se lance :
Le départ est un peu raide mais Florian s’en sort à merveille :
La pente côté italien du pas de Barbacane :
Pauline en finit avec la courte pente et pose ses spatules dans les frisettes de la valle di Barbacana :
La suite est vallonnée avec une neige très facile à skier :
Fabien, Florian, Cécile et Pauline se régalent !
A la différence du versant français, le côté italien demeure très prisé par les amateurs de ski de randonnée. Les traces y sont très nombreuses :
Heureusement, la valle di Barbacane est vaste. Il y a encore beaucoup de place pour pouvoir profiter de la neige vierge. Cécile a tout compris :
Ces aiguilles sans nom sont superbes :
Fabien :
Cécile :
Puis Pauline plonge sur le vallone di San-Bernolfo. Le hameau dans lequel nous passerons la nuit se situe dans le creux de la vallée :
Fabien pose tout sourire devant la Guglia di San-Bernolfo (2600 m) :
Dans le vallone di San-Bernolfo :
Avant d’en finir pour aujourd’hui et avant de prendre nos quartiers à San-Bernolfo, Fabien et Cécile se retournent pour constater tout le chemin parcouru. Au fond le pas de Barbacane et à droite le Beccas del Corborant (2807 m) :
Le très sympathique hameau de San-Bernolfo (1702 m) :
Ce soir nous mangerons (la traditionnelle polenta) et dormirons sur nos deux oreilles dans la recommandable auberge du Dahu gardée par Bepe. Bepe est secondé par son fidèle mais éphémère aide-gardien Roberto :
J2 – San-Bernolfo – Pas de Colle Longue – Tête Gerpa – Douans
Le second jour de notre raid sera employé à rejoindre Douans quitté la veille en franchissant cette fois-ci le pas de Colle Longue. Nous commençons notre journée par remonter une agréable piste forestière jusqu’au refuge fermé Laus De Alexandris – Foches (1910 m) :
La forêt est superbe. Accrochée aux pentes raides d’un ubac, elle se compose de magnifiques épicéas et autres sapins :
Nous en sortons en arrivant devant le refuge fermé Laus De Alexandris – Foches :
Quelques centaines de mètres plus loin, nous franchissons le colletto del Laus (1927 m) pour dominer le lago di San-Bernolfo. Face à nous, le vallon qui conduit au col de la Guercha (2458 m, derrière la route qui permet de rejoindre la station d’Isola 2000) :
Nous laissons le col de la Guercha sur notre gauche pour nous diriger vers le pas de Colle Longue dans l’immense vallone di Colla Lunga. Le temps se gâte :
Nous voilà à l’un des pas de Colle Longue (il va falloir nous croire sur parole…). Chose étrange, comme pour le trait frontière au sommet du Mont-Blanc, toutes les cartes ne le placent pas au même endroit :
Côté français, ici dans le contournement des lacs de Colle Longue, le temps s’améliore :
Jusqu’à finalement devenir franchement beau :
Florian immortalise ce château sorti des nuages :
Voici son cliché, la tête de l’Autaret (2761 m) :
Cécile continue d’avancer vers un autre pas de Colle Longue :
Elle est suivie de près par sa moitié :
Face à nous, le temps d’un instant et sans ambigüité, la cime de Colle Longue (2759 m) :
Pauline, la cime de Colle Longue dans son dos, débouche finalement à l’un des pas du même nom :
Le voici, ravagé par les vents. Tiens… le Mounier refait son apparition :
Pauline et Cécile, rares visiteuses des lieux :
Nous laissons le col derrière nous pour rejoindre à flanc la grande croupe sud-ouest de la cime de Colle Longue :
Tout en bas, la vallée de la Tinée :
Cécile sur la croupe convoitée :
Les skis sont en position, prêts à être chaussés pour descendre :
La neige est bonne. Il faut cependant slalomer entre les cailloux :
A quelques rares occasions les désescalader aussi :
Derrière nous, au fond, la cime de Colle Longue s’éloigne :
Devant nous, la croupe que nous suivrons jusqu’à la tête Gerpa (2208 m). Il s’agit de la petite bosse au soleil bien visible sur la photo. Ce lieu n’est pas anodin car non loin du col que l’on distingue juste devant la tête Gerpa, le 16 décembre 2008 à 11h15, une avalanche se déclencha et atteignit la route et le hameau du Cialancier 1200 m plus bas, détruisant entièrement au passage une habitation. Depuis, les lieux sont sous une étroite surveillance :
Devant nous, encore et toujours, le Mounier et sa fameuse « barre nord » :
Pauline et Fabien au sommet de la tête Gerpa, derrière eux tout en bas, la capitale locale ; Saint-Etienne-de-Tinée :
Comme la veille aux abords de Douans, nous terminons les skis sur le sac :
Nous passerons la nuit à Roya (10 min de voiture seront nécessaires), aux Armans plus précisément, dans la chambre d’hôte de Jean-Luc (à ne pas confondre avec son gîte) :
J3 : Isola 2000 – Pas Est du Loup – Colletto di Valscura – Rifugio Valasco
Le troisième jour, nous partons de la station de ski d’Isola 2000 (à 40 mn de voiture de Roya) pour rejoindre l’original refuge Valasco côté italien. Nous commençons par remonter la piste bleu « Marano » (échauffement en douceur) alors que le soleil sort de sa torpeur au-dessus du contrefort (2704 m) de la tête de la Costasse (2710 m) :
Nous quittons très rapidement le domaine skiable pour pénétrer dans le vallon de Terre Rouge. Derrière Pauline et Florian, le triangle ombragé de la tête Mercière (2491 m) et le rond ensoleillé de la retenue collinaire :
Face à nous, d’un côté la face ouest de la cime de Tavels (2795 m), haut lieu de l’alpinisme mixte du Mercantour :
De l’autre, le premier col de la journée, le pas est du Loup (2693 m) :
Le pas est du Loup se situe au pied de l’arête rocheuse du pas du Loup qui permet d’accéder au sommet du Malinvern (à droite de la photo) d’une très façon esthétique. Le col neigeux à gauche de la photo n’est autre que le pas ouest du Loup (2665 m). Ce dernier demeure le point de passage le plus usité lors notamment du classique tour du Malinvern :
Versant italien, le pas est du Loup dessine un étroit couloir pour le moins enthousiasmant :
La fin finit par s’ouvrir ce qui nous donne l’occasion d’agrandir les rayons de nos virages. Nous en profitons d’autant plus pour apprécier la bonne qualité de neige :
La descente de la combe nord-ouest du Malinvern est un vrai régal : neige de cinéma, seuls au monde, des montagnes aux pentes et parois aussi hautes que belles :
Nous sommes passés au pied de l’arête nord du Malinvern dite éperon « Sabbadini » (course 43 du topo de JP GASS, cotée AD et donnée pour 900 m tout de même). Sa première partie se découpe bien dans le bleu du ciel sur la photo ci-dessous :
Au terme de cette descente de toute beauté, nous repeautons afin de remonter le vallon du Malinvern jusqu’à son extrémité amont, il colletto di Valscura (2520 m). Pour cela, nous longeons l’impressionnante face nord-est de l’omniprésent Malinvern. Celle-ci a été descendue à ski (si, si…) pour la première fois au cours de l’hiver 1996/97 par les guides Hervé GOUDEL et Christophe FROIFOND avec 2 rappels :
Il colletto di Valscura devant nous, à droite il Funs (2686 m) :
A l’approche du colletto di Valscura avec derrière nous il monte della Valletta (2750 m) :
Enfin le col ! Au fond à gauche, la baisse et la cime élancée de la Lause (2805 m) :
Une petite pause bien méritée :
Il nous reste la seconde et dernière descente du jour face à ce somptueux paysage. Nous rejoignons d’abord le lac de Valscura en contrebas. Nous suivons ensuite son déversoir (petit canyon mi-ombre mi-soleil avec de nombreux vestiges militaires) avant de plonger dans la vallée de Valasco :
En face la première partie de l’étape du lendemain, l’étroit canyon de la valle Morta débouchant sur le colletto di Vaslasco (une fois de plus mi-ombre mi-soleil) :
En gros plan à gauche de la photo, la valle Morta. Dans le coin supérieur droit, le pas du Préfouns (2615 m) :
Avec plus de recul cette fois-ci, à droite le caïre du Préfouns et ses gendarmes (2835 m), au centre le pas du même nom, et à gauche la tête des Tablasses (2855 m). Nous distinguons bien le couloir nord-ouest des Tablasses très prisé par les bons skieurs :
En ce qui nous concerne, pas besoin d’être un bon skieur, notre descente est beaucoup plus accessible. Ici, sous le colletto di Valscura versant sud-est :
Puis dans l’étroiture du déversoir du lac de Valscura :
Avec le colletto di Valscura dans notre dos :
Et celui de Valasco devant nous :
Sous le déversoir, le versant est plus raide. Nous y coupons à plusieurs reprises les lacets d’une piste militaire. Au fond à gauche, le pas du Préfouns et sa belle descente empruntés quelques jours auparavant par le guide Stéphane BENOIST et son groupe venu exprès de Belgique :
La fin de la descente se déroule dans un beau mélézin au milieu des chamois :
Arrivés sur le plan supérieur de Valasco (sur fond de tête du Claus 2897 m), quelques minutes de ski de fond nous permettent d’atteindre la Real Casa di Caccia (rifugio Valasco) :
La fameuse maison de chasse du roi d’Italie Vittorio Emanuele II (construite à la fin du 19e siècle) constitue aujourd’hui toute l’originalité du refuge Valasco gardé à la demande par le sympathique Andrea Cismondi. Andrea garde aussi un gîte aux « terme di Valdieri » (le hameau dans le vallée). Précisez lui bien votre le sujet de votre réservation, refuge ou gîte, afin d’éviter tout quiproquo. Au pire, en vous avançant tout au bout du plan de Valasco vos retrouverez du réseau (et même de la 4G+!). En attendant donc le retour d’Andrea (qui nous attendait, et oui…. « aux terme di Valdieri »), le temps du séchage est venu :
A deux pas du refuge, les dalles du Valasco et leurs nombreuses voies d’escalade, bon prétexte à un prochain petit séjour estival :
J4 : Rifugio Valasco – Colletto del Valasco – Col de Frémamorte – Col de Salèse – Gîte du Boréon
Le 4ième jour nous parcourons le piano superiore di Valasco à rebours.
Rapidement, nous nous en échappons à gauche pour remonter l’improbable petit canyon de la partie basse de la valle Morta :
La trace est excellente, merci au guide Stéphane BENOIST et à son groupe de belges flamands passés par-là quelques jours auparavant :
Derrière nous, il colletto di Valscura descendu la veille :
La valle Morta s’ouvre peu à peu :
Jusqu’à laisser entrevoir le premier objectif de la journée :
Le colletto di Valasco (2429 m) :
La neige… « mieux vaut une montagne sans or qu’une montagne sans neige » :
Au passage nous admirons les belles traces de ceux qui ont eu le flair de skier la belle pente nord du pas des Tablasses (2742 m) :
Le colletto di Valasco est à portée de spatule :
De l’autre côté du col, nous apercevons le chemin qu’il nous faut encore parcourir. Nous traverserons l’étonnant plateau suspendu des lacs de Frémamorte jusqu’au col frontière du même nom (2604 m). Celui-ci est bien visible à l’extrême droite de la photo. Le beau vallon à gauche mène au col de Cerise (2543 m). Au premier plan de la photo, dans le creux, il s’agit du lac inférieur de Frémamorte :
Ci-dessous, les versants italiens du col de Cerise à droite et du col du Guilié au centre (nous y passerons à proximité côté français le lendemain). En bas, le grand plat du piano della Casa del Re, point de passage pour la voie normale de l’Argentera notamment :
Cécile prend tranquillement la pause les yeux rivés sur… :
… ceci ! Le point culminant du massif haut de ses 3297 m, l’Argentera :
Au centre l’Argentera, à gauche le fameux Corno Stella (3050 m) et à droite la cima di Nasta (3108 m) :
Nous traversons le lac supérieur de Frémamorte et ses vestiges militaires :
Florian contemple les lieux :
Dernière montée avant d’atteindre le col de Frémamorte :
Sous le col la neige est quelque peu ventée mais la vue reste imprenable :
Nous y sommes ! L’équipe réunie au col de Frémamorte (2604 m) :
Côté français la vue n’est pas mal aussi avec la cime de Pagari (2678 m), la cime de Rogué (2705 m) :
Ce jour-là les températures sont estivales. Il faudra mettre à l’épreuve nos quadriceps pour espérer enchainer plus de trois virages d’affilée :
Vers les lacs français de Frémamorte, juste avant de se laisser glisser sur le col de Salèse (2031 m) :
En avance sur l’horaire, nous en profitons pour sécher et flâner autour de l’incontournable gîte du Boréon tenu par le guide Nicolas FERAUD. Deux d’entre nous s’affairerons aussi à effectuer une manip. de voiture, ramener l’une d’entre-elle d’Isola 2000 et en déposer une autre à la Madone de Fenestre :
J5 : Gîte du Boréon – Cime Guilié – Refuge de Cougourde
Le 5ième jour, nous quittons le gîte du Boréon de bonne heure en direction du vallon des Erps :
Après quelques centaines de mètres, nous chaussons enfin les skis au-dessus de la vacherie des Erps :
Rapidement, le mélézin laisse place aux pierriers. L’un de leurs blocs a servi d’abri aux anciens chasseurs, bergers ou alpinistes :
Nous dépassons le caïre des Erps (2501 m) et sa belle paroi si prisée des alpinistes :
Monnayant quelques conversions parfois acrobatiques, Pauline prend de l’altitude dans le vallon des Erps :
Jusqu’à finalement prendre pied dans la combe Guilié :
Un dernier coup d’œil sur les goulottes des caïres nègres du Pélago :
Pauline arrive à Baissette. Derrière elle, de gauche à droite, la cime du Mercantour (2772 m), le col du Mercantour (2611 m), un sommet sans nom (2690 m) et le col de Guilié (2639 m, le même que celui observé la veille depuis le colletto di Valasco) :
Nous passons à proximité du lac de Baissette en laissant dans notre dos l’esthétique cime du même nom (2822 m) :
Dans le petit raidillon qui nous déposera non loin du (f-)lac Guilié :
Tantôt la grande bleue (sous une mer de nuages) :
Tantôt la tête de la Ruine (2984 m) :
Dernier petit effort pour Florian au terme de 1500 m de dénivelé positif :
Les efforts de Florian sont récompensés par un sommet de toute beauté, le Guilié (2999 m) avec côté italien le Brocan (3054 m, au premier plan), le Baus (3067 m à droite), la Nasta (3108 m), et dans l’axe de cette dernière l’Argentera (3297 m) :
Vers le Sud-Est, le Gélas (3143 m) :
Le temps de la descente est venu pour rejoindre le refuge de Cougourde. Du lac de Baissette, nous rejoignons les lacs Bessons :
Aux lacs nous repeautons pour remonter quelques mètres et se positionner au pied de la croupe sud-est de la tête des lacs Bessons :
Le versant nord-est du Pélago (2768 m) est vraiment superbe :
La face Ouest des Caïres de Cougourde n’est pas en reste :
Cécile nous offre une belle démonstration de ski dans les pentes sud-est sous la tête des Lac Bessons :
Pauline puis Fabien prennent exemple sur Cécile :
Quelques belles gamelles sans conséquence, hormis celle de ressembler à des bonhommes de neige, nous auront bien fait rire :
Bon an, mal an, nous arrivons doucement au très convoité refuge de Cougourde :
Au refuge, nous sommes accueillis par son excellent gardien d’hiver Charly Barcelo. Nous profitons du soleil de l’après-midi pour sécher et siester paisiblement :
Jour 6 : Cougourde – Pas des Ladres – Cime Ouest de Fenestre – Madone de Fenestre
Inéluctablement, le 6ième et dernier jour a fini par arriver. Au programme : rejoindre Saint-Martin-Vésubie par le vallon de la Madone de Fenestre via le pas des Ladres et la cime ouest de Fenestre. Cette dernière étape, grande classique de la Haute-Vésubie, n’est pas très longue. Néanmoins, une nouvelle fois, les températures plutôt douces imposent un départ relativement matinal. C’est donc peu après le levé du jour que nous levons le camp. Tiens, une passerelle toute déneigée !? Merci à la personne grandement avisée qui a pris cette précaution quelques jours auparavant. Un bain involontaire dès le commencement de la journée aurait été mal venu. Florian, Pauline et Céline déjà « tout propre » s’appliquent quand-même :
Après une traversée à flanc depuis le refuge de Cougourde et quelques mètres de dénivelé, nous voilà à la plage de Trecolpas. Derrière nous, notre secteur de la veille avec de gauche à droite : le Pélago (2768 m), les Cayres Nègres du Pélago (2745 m), la baisse des Cayres Nègres, la cime de Baissette (2822 m) et la tête de la Ruine (2984 m) :
Devant nous…
… le soleil se lève au droit du pas des Ladres (2432 m) :
Les derniers mètres du pas des Ladres sont assez raides. Ce jour-là, la dureté de la neige nous oblige de terminer à pied :
Au pas des Ladres, nous rechaussons les skis pour continuer l’ascension en direction des la cime ouest de Fenestre. La fin caillouteuse nous contraint une nouvelle fois de terminer à pied. Cette crapahute finale est loin de nous déplaire :
Le dernier sommet de nos 6 jours d’aventure mercantourienne, du haut de ses 2662 m, constitue un formidable balcon avec vue sur le fameux Gélas (3143 m) :
Le Gélas comme prochain objectif ?
La première partie de la descente est géniale. Nous savourons une neige de printemps juste décaillée qui nous procure une sensation de facilité :
Quelques obstacles nous rappellent quand-même que nous ne sommes pas sur une piste bleue fraichement damée :
Pauline pose devant le sanctuaire et refuge de la Madone de Fenestre. A droite les caïres de la Madone :
A partir du sanctuaire, nous nous sommes laissés glisser sur la route de la Madone encore convenablement enneigée jusqu’à environ 1450 m d’altitude. Là, un véhicule déposé l’avant-veille nous permit de rejoindre la place centrale de Saint-Martin-Vésubie.
C’est autour d’une bière locale du comté et d’une bonne pizza que nous clôturons avec une pointe de nostalgie déjà, ces 6 jours trop courts passés hors du temps dans une belle nature. Le Mercantour, quel massif !
Un grand merci à Pauline, Cécile, Fabien et Florian pour cette belle rencontre. A bientôt !