Mont Blanc par l’arête des Bosses 4810m
La grosse saison estival se termine tranquillement, après 2 mois intensifs dans le massif du Mont Blanc. J’ai passé un super été profitant d’une météo exceptionnel : 52 journées en montagne et 22 nuits en haut ! Malheureusement je n’ai pas eu le courage de mettre régulièrement à jour le blog, ça sera l’occasion d’occuper les journées pluvieuses de l’automne (ou les jours de repos entre deux sessions d’escalade !).
Qui dit Chamonix dit forcément Mont Blanc ! Gravit pour la première fois en 1786 par J.Balmat et M.Paccard, c’est le début de l’alpinisme. De nos jours, environ 20 000 personnes tentent l’ascension du Mont Blanc chaque été !
Le Mont Blanc de Courmayeur.
Bien sur tout le monde ne parvient pas au sommet, souvent pour des raisons climatiques mais souvent par manque de préparations. La grande fréquentation des lieux donne un côté sécurisant, mais nous sommes bien en haute montagne avec les risques que cela entraine. La haute altitude est souvent sous-estimée et en laisse plus d’un sur le carreau. Et oui le Mont Blanc est loin d’être une course d’initiation.
Cet été, j’ai guidé 4 cordées sur la voie normale du Mont Blanc. J’ai partagé de bon moment mais à mon avis les conditions rencontrées sur cette course rendent l’ascension pas très agréable pour le guide et ses clients, entre les trailers en collants pipettes, les cordées de 8 à quatre pattes sur l’arête, ceux qui font de la via ferrata dans l’aiguille du Gouter et ses chutes de pierres…. 4 fois c’est déjà trop ! C’est dur de réaliser que pour beaucoup de monde la montagne se résume à un chiffre….
Je comprends très bien qu’on rêve de fouler le sommet du Mont Blanc, la vue et la lumière sont si belles la haut ! Mais ce n’est pas au Mont Blanc que l’on apprend à mettre des crampons !
L’aiguille du Gouter et son refuge vu du refuge de Tête Rousse. Le tas de gravât le plus grimpé au monde !
Après un petit déjeuné à 2 heures du matin, nous attaquons le Dôme du Gouter.
Après 4 heures d’effort pour gravir les 1000 m de dénivelé, nous sommes au sommet. Comme toujours la vue est grandiose !
Descente de l’arête des Bosses, au fond le chaine des Aravis.
Au col du Dôme, le sommet derrière nous. Courage plus que 1900m de descente !
Le fameux refuge du Gouter.
En direction de l’ancien refuge.
Informations : Ascension de la voie normale :
J1 : arriver en train au Nid d’Aigle 2362m. Montée au refuge du Gouter 3835m
J2 : réveille 2h, ascension environ 4h30. Retour au Nid d’Aigle.
Tramway du Mt Blanc : 27,5 A/R
Refuge du Gouter : 95€ demi pension non caf.
collants-pipette………et le portable salvateur !!!
il fait mauvais là haut, Benjamin a retrouvé le chemin du clavier :on va faire de belles courses assis devant l écran et..sans sac !! 🙂
Benjamin
La nuit à tête rousse et le mont blanc le lendemain peut-il être une alternative aux désagréments dont tu parles ?
Bonjour Alain,
Je ne pense pas que cela change beaucoup les choses. Le mieux c’est d’avoir un créneau en juin quand la montagne est encore bien enneigée et pas encore sur fréquenté. ou encore mieux par la voie normale italienne mais un peu plus dur physiquement !