Traversée des arêtes de la Pointe André (2679 m)

Vendredi 24 septembre 2021, Axel et Christian se sont décidés à parcourir l’une des plus belle traversée d’arête du Mercantour, celle de la pointe André (AD-, 4a, 2679 m).

L’approche depuis le sanctuaire de la Madone de Fenestre via la baisse des cinq lacs (2335 m) est très progressive. Elle permet de s’échauffer tranquillement tout en profitant de la beauté des lieux.

Notez que le sentier menant à la baisse côté Madone reste tout à fait praticable. La tempête Alex ne l’a que très légèrement abîmé sur une vingtaine de mètres à proximité de la baisse. De manière objective, sa fermeture peut être considérée comme abusive.

Les chamois, quant à eux, ne semblent pas moins malheureux de vivre en dehors de la loi des hommes :

A vrai dire, dans un cadre pareil sur fond de cinq lacs et de grande bleue, nous non plus ! Christian et Alex en terminent avec la marche d’approche :

Les arêtes déchiquetées de la pointe André font soudainement leur apparition. Vu d’ici, leur traversée semble bien énigmatique :

Après avoir gravi le couloir Sud-Est d’approche, l’escalade commence. La première longueur, un dièdre/cheminée en 3c, est l’une des deux plus grandes et plus raides de toute la course.

Pour Axel et Christian, l’escalade de cette première longueur est pimentée par l’utilisation non coutumière de grosses chaussures et par l’humidité persistante du rocher lichéneux. Le 3c pique un peu plus lorsqu’on le gravit en sabots de bois et sur des peaux de bananes ! Sans qu’ils ne s’en rendent pleinement compte, nos deux compères se débrouillent très bien :

Peu après la seconde et dernière longueur difficile, un 4a qui ressemble beaucoup à la première longueur, Christian choisit de nous quitter. Au pied du premier rappel (ou désescalade), nous profitons d’un échappatoire versant Sud-Est en oblique à gauche. Nous le retrouverons un peu plus tard. Avec Axel nous poursuivons l’aventure avec entrain :

Axel, doté d’un bon sens de l’équilibre, se dresse fièrement sur ses deux pattes dans le passage le plus effilé de la traversée :

Derniers mètres avant le sommet de la pointe André (2679 m) alors que sans crier gare la météo se dégrade :

Sommet de la pointe André (2679 m), bravo Axel !

Pendant la descente le long de la voie normale, le temps se découvre. Le Ponset (2828 m) fait son apparition :

Le Neiglier (2786 m), en direction duquel il est possible de prolonger notre traversée, également :

La descente sur la brèche de la pointe André alterne désescalades sur fond de Neiglier :

Et petits rappels non obligatoires :

Merci Christian et Axel pour cette belle journée perchée sur les arêtes de la Ponte André !

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