Mystérieuses gravures de la Vallée des Merveilles
Sur l’invitation de l’ethnologue Nathalie Magnardi attachée au musée des Merveilles à Tende,
2 accompagnateurs stagiaires de ma promo et moi-même Laure Baretge, nous sommes rendus
mardi 24 août dans ce lieu fantastique et encore bien mystérieux.
Dès l’arrivée au refuge des savants, (refuge privé des scientifiques: archéologues, paléontologues, éthnologues, géologues),
les questions qui vous assaillent pendant les 2 heures de montée comme :
« Mais pourquoi sont-ils aller se foutre si haut ces cons d’hommes Protohistoriques ?! »
deviennent caduques à la vue de ce paysage grandiose.
Vue sur le lac long supérieur 2130m.
Nathalie, travaille depuis plus de 15 ans sur les gravures historiques du site, c’est à dire celles
qui sont postérieures à l’age de bronze, et qui s’étendent de l’antiquité à la moitié du 20ème siècle
et sur les habitats de bergers.
Ici, elle nous montre un gias qui aurait été occupé depuis la protohistoire (-5000-4000 avant JC)
comme en témoignent les morceaux de poterie, et les ustensiles trouvés lors de prélèvements archélogiques.
Au fil de la visite, les gravures des hommes de l’age de bronze sont évidemment inévitables,
d’autant que ce soleil est unique dans tout le site.
Le poignard au dessus est par contre une figure récurrente.
Ici devant une paroi digne d’intérêt pour un grimpeur audacieux et au chausson sûr,
tant la roche semble vernie. Cette apparence lui vaut d’ailleurs le nom de paroi vitrifiée.
Elle a constitué une toile parfaite pour les hommes de toutes sortes d’époques : de l’époque romaine au 20ème siècle.
Ici en gros, le nom de Bensa évoque un contrebandier de la région qui fut pendu en 1828.
Un peu plus haut, sur la roche qu’on appelle le dos de la baleine, la vue sur les lacs est somptueuse.
Les chiappes qui suivent, ces dalles lisses couleur ocre, recèlent des merveilles,
comme la célèbre figure du sorcier qui survit tant bien que mal aux très nombreuses
visites qui lui sont faites chaque année.
En redescendant sur le lac des Merveilles, nous rencontrons un acteur incontournable
de cette vallée : Pascal Bonneville le berger de ce qu’on appelle aussi le val d’Inferno.
Il va « réparer » une bête qui s’est blessée une patte dans un éboulis un peu plus haut.
J’en profite pour lui poser quelques questions sur le loup : il n’y est pas opposé mais en 12 ans
il estime avoir perdu l’équivalent d’un troupeau.!
Un dernier regard à cet endroit qui n’a pas encore livré tous ses secrets, et qui semble
être placé sous la surveillance de ses deux cerbères : le rocher des merveilles et le Bégo, pyramide parfaite.
Puisqu’on en est aux questions récurentes sur les loups, je fais partie de gens qui se sont fait mordre par un patou cet été.
J’ai rien contre les patous non plus, et je reçois 5 sur 5 les arguments de la protection du troupeau.
Je donnerais simplement le conseil de faire demi-tour direct à la vue d’un troupeau si on ne voit pas le berger et qu’on ne peut pas contourner tres largement le troupeau.
Super site et magnifiques photos, Merci !
Bonjour,
vos photos donnent très envie de voir le site… cela tombe bien j’y vais ce weekend. Cependant je suis à la recherche de photos des gravures qui s’y trouvent, y en a-t-il que vous accepteriez de partager?
Merci!