Début février, avec Mathias Greyer, nous avons gravi la voie ouverte à l’été 2020 par Marc Gamio, Jean Gounand et Patrick Reybaut sur la Pointe Edith. 6b obligatoire, 150m
Mathias dans L3, la longueur clé du fait de son exposition.
Ce pinacle, rappelant étrangement les formations rocheuses de Mont Serrat, visible de tous et à proximité immédiate de la falaise classique de Roquebilière n’avait jamais pourtant été gravi.
Les 3 courageux grimpeurs ont ouvert un itinéraire d’aventure dans cette face ensoleillée et nous étions a priori la première cordée à suivre leurs passages.
De nombreuses lunules savamment dénichées jalonnent la L1, L3, L4 et L5. Certaines ne retiennent pas du tout une chute et servent à indiquer l’itinéraire.
Sans spit dans les longueurs, on comprend très rapidement à quel jeu se sont frottés les ouvreurs: celui de l’aventure.
Mathias au départ de la 1ère longeur
L2 6a, engagé et en bon rocher. Il y a 2 petits friends à mettre avant d’arriver au relais.
L2 vue du relais. Comme toutes les voies de cet acabit, le rocher demande toujours de la vigilance malgré le très gros travail des ouvreurs pour la purge et le nettoyage des prises.
L3, engagée / expo. Nous n’avions pas pris le camelot 3, peut-être que nous aurions pu le mettre dans la strate. Le crux se franchit assuré par un plomb puis par une chasse d’eau sur une grosse lunule. Bon / très bon grimpeur nécessaire!
L4, 6b+ très joli avec de beaux mouvements sur des trous. Il y a de nombreux pitons. La dernière longueur, bien que plus facile, n’en demeure pas moins belle.
Au sommet de la Pointe Edith, un petit carnet pour noter les impressions et remercier les ouvreurs.
