La Coryphène, c’est une voie mythique des Calanques ouverte en 1967 par Claude Cassin et Joël Coqueugniot.
N’importe quel grimpeur rêverait d’ouvrir ce genre d’itinéraire.Un accès complexe, des rappels déversants et pendulaires pour atterrir sur une petite terrasse 5 mètres au dessus de l’eau, puis de raides cheminées en terrain d’aventure pour s’en échapper : tout ce que les Calanques ont de mieux !
Alors quand Tom me propose de l’accompagner pour faire cette voie qui trotte dans un coin de ma tête, j’étais pressé d’y aller.
Rappel pendulaire au dessus de l’eau, il faut garder le balan ou jouer du lasso pour rejoindre la plateforme de départ :
Un accès complexe
Avec Tom nous nous retrouvons au parking de la Gardiole, puis marchons 1h avant de rejoindre le Col du Devenson.
La Tour Save, au centre de la photo, où se déroule notre voie. Le départ est au ras de l’eau dans le rocher blanc encore à l’ombre :
Après 3 rappels dont deux dans du terrain pas raide, nous arrivons sur cette petite vire.
Il faut traverser en oblique pour trouver le rappel sur piton derrière la rampe en III :
Tom me rejoint :
Encore deux rappels de 20 mètres en traversée pas franchement agréable puis nous voilà à la chaîne pour les derniers rappels impressionnants.
Cette chaîne a été installée il y a quelques années. Auparavant il y avait une sangle sur un arbre pour un rappel de 80 mètres conduisant au pied.
Un premier rappel de 40 mètres légèrement déversant nous emmène à une chaîne.
Le second de 40 mètres est encore plus raide :
Maintenant que l’on est posé sur notre plateforme, la seule sortie c’est par le haut ! La coryphène empreinte de raides cheminées déversantes, c’est la ligne de faiblesse logique.
Quelle audace en 1967 de se retrouver là !
Tom est un bon grimpeur avec une bonne expérience en terrain d’aventure.La Coryphène est un projet qui lui tient à cœur. Lorsqu’il voit la première longueur qui est moins impressionnante que les rappels, il est motivé pour s’y lancer en tête.
C’est partie pour le premier 6B :
3 longueurs d’anthologies
Le pas difficile est au début, ensuite c’est plus facile dans du rocher moyen à bon :
R1 se fait sur de gros becquets sur une petite terrasse.
Tom est motivé pour continuer dans la belle cheminée de L2, 6B :
C’est la longueur que j’ai préféré.
L’ambiance est au rendez-vous, le rocher est bon sauf dans le derniers quart où il demande de l’attention. Mais c’est tellement raide qu’il est possible que les cailloux passent derrière l’assureur !
Au milieu de la longueur il faut continuer dans la raide cheminée et ne pas prendre la fissure à gauche, Tom en action :
R2 et pendu plein gaz sur des pitons scellés. On peut rajouter un excellent camalot 3.
A R2, vue direct sur la grande bleue :
La troisième longueur est également 6B, c’est la plus difficile des trois avec un passage un peu bloc.
Après une longueur en IV de transition sans intérêt, la cinquième longeur est un magnifique V+ de 50 mètres, Tom a la sortie de la longueur :
Une autre longueur de transition nous emmène au pied de L7. Tom ayant déjà fait la longueur originale de la Coryphène, nous sortons par le 6A+ de la voie moderne « Pour la mémoire de nos enfants ».
Tom arrive au sommet de la voie :
Un magnifique coucher de soleil finit parfaitement cette journée :
Une voie historique à la hauteur de sa réputation, nous nous somme régalés.
Encore une voie à marquer dans son carnet pour qui aime le terrain d’aventure.
Nous avions un jeux de camalots du 0.3 au 3, en doublant du 0.5 au 3, et un jeu de stopper.
Génial !!!!
Ça fait bien longtemps que j’en ai envie…et que je ne prends pas le temps de concrétiser. Voilà qui va me donner l’impulsion qu’il me manquait je crois bien ^__^*
Beau CR : merci pour le retour d’infos
Salut Laurent, il faut que tu y ailles c’est génial ! Même si le rocher demande de l’attention par endroit, ça se protège très bien et l’escalade se déroule sur de bonnes prises, pas de mauvais pas de blocs.