Grande Aiguille de Pelens 2526m, voie du 16 août 1905
Vendredi 22 août 2014, avec mon « prénomyme » Stéphane nous avons gravi la voie historique de la Grande Aiguille de Pelens 2526m.
Stéphane au-dessus de la Brèche du Saut, se lance dans la longueur clef du spigolo ouest IV (2 pitons dont un inutile) :
Les Aiguilles de Pelens vues du sud :
A la différence de l’ascension du 04 août 2014 avec Eric et Jean, cette fois-ci nous sommes montés au Rocher des Chèvres 2456m par le versant nord. Nous avons pris le chemin du Clôt de l’Aï :
Les parois d’allure Dolomitique paraissent terribles.
Au-dessus de Stéphane, les coulées d’eau indiquent le départ de Glacemania, une fameuse cascade – goulotte, qui aboutit à l’Aiguille de Prapelet ou Petite Aiguille de Pelens 2497m :
Un éboulis pas très agréable à remonter, compensé en partie par une belle vue sur le col des Champs 2045m :
Les motifs de certaines Aiguilles sont saisissants :
En arrivant au Rocher des Chèvres l’ambiance change et on profite d’une vue géniale sur la vallée du Var :
Première étape l’Aiguille de Pracleron 2486m, toujours la même allure de pile d’assiettes :
Après être descendus à la Brèche des Chèvres (1 piton au relais), Stéphane dans la première longueur III+, 20 mètres :
Une seconde longueur bien oblique à droite, III- permet de rejoindre une bonne épaule, 1 piton au relais, 20 mètres.
La traversée de la peur…heureusement la « Belle époque » est révolue, avec le mode d’emploi et en cherchant un peu on peut bien s’assurer. Jamais pris autant de friends pour faire du petit III, 30 mètres !
Ensuite vient une nouvelle désescalade III, qui permet d’atteindre la Brèche du Saut où on trouve 1 piton, 15 mètres :
La structure du rocher laisse parfois rêveur :
Trêve de contemplation, Stéphane se lance dans la longueur clef en IV, 20 mètres. Et ici il va sans dire que c’est une difficulté qui demande de l’attention ! Les règles de base :
Se protéger :
Tester ses prises :
Trouver le bon itinéraire.
Ici un piton, le suivant avec une cordelette, à un petit mètre près « enduit » en erreur!
Les relais sur de bonnes terrasses permettent de profiter du paysage, ci-dessous le versant Est de l’Aiguille de Pracleron :
Qui imaginerait une si belle prise sur les Aiguilles de Pelens? Le bac à ne rater sous aucun prétexte.
Troisième longueur de IV :
Les relais sont toujours très confortables :
Un dernier petit rétablissement, III :
Puis le terrain se couche sensiblement :
Et Stéphane débouche au sommet :
On boit un coup :
On profite bien du paysage :
On aperçoit même, l’Ailefroide 3954m, le Pic Sans Nom 3913m et le Pelvoux 3943m :
Puis on prend le chemin retour, par la voie normale, variante ouverte le 31 août 1913 soit huit ans après la première dans la paroi Sud-Ouest :
Grâce aux friends, régulièrement on peut poser d’excellentes protections :
Un rappel de 20 mètres 1 piton, 1 coinceur, 1 maillon rapide ou désescalade en IV-, 1 piton.
Puis à nouveau de la désescalade facile, 1 piton, et un peu en dessous un pas de III- pour rejoindre le couloir Sud issu de la Brèche du Saut, 1 piton au relais :
Une longueur de 50 mètres permet de remonter à l’épaule (R2 de l’aller) de la face sud de l’Aiguille de Pracleron, III, 1 piton au relais.
Ensuite il ne reste plus qu’à désescalader les deux premières longueurs, dans l’ordre du sens retour III- et III+. On a mis 5h45 pour faire l’aller-retour Rocher des Chèvres – sommet – Rocher des Chèvres.
La descente de l’éboulis n’est pas qu’une partie de plaisir mais c’est le prix à payer pour gravir ces aiguilles mythiques :
Je ne sais pas ce qu’il en penserait le[i] Ptit Gibus[/i] là dedans; en tout cas, magnifique !!!
Bravo aux 2 Stéph 🙂