Mardi 16 février 2021, avec Olivier nous avons eu la chance de parcourir Blind Faith à la tête de Gramusat. Une ligne de glace démentielle ouverte en janvier 1992 par deux alpinistes de légende : Jeff Lowe et Thierry Renault.
Les formes de la glace offrent parfois des positions rocambolesques, ici sur l’incroyable cigare final tout en haut de la face :
La paroi englacée de Gramusat à la mi-février 2021 :
La version de Blind Faith que nous avons empruntée :
Plan serré sur le mini tubounet que nous avons grimpé. C’est celui de gauche :
Olivier dans la première longueur, glace 5 :
Nous voici donc au pied du mini tubounet, grade 6 fragile :
A droite cela fait encore moins envie :
Un coup d’oeil au paysage du côté de Dormillouse :
2 bonnes broches au pied, on respire un grand coup et afin de solliciter la structure le moins possible, on essaie de ne pas taper, ni les piolets, ni les crampons :
Glace sèche, vibration pas terrible, je grimpe doucement et sans brocher sur une douzaine de mètres :
Encore 5-6 mètres et je vais pouvoir brocher :
Nous avons franchi cet obstacle de taille, que nous réserve la suite :
3ème longueur, glace 5/5+ :
La suite s’annonce dantesque, quel joie de d’évoluer dans cet univers :
Jean-Luc et Catherine Dubouloz nous rattrapent. Ils vont sortir à droite dans Central Scrutinizier.
C’est génial de rencontrer cette cordée mythique qui a gravi une bonne partie des cascades les plus réputées des Alpes :
4ème longueur, un très beau grade 5+ :
5ème longueur, le double tube franchissant le ressaut final de la paroi de Gramusat.
Un grade 6 qui fait toute la réputation de Blind Faith :
Encore une trentaine de mètres de glace verticale :
Olivier dans le cigare de Blind Faith :
Désancrage de piolet récalcitrant et voilà que je m’ouvre un peu l’arcade sourcillière!
Malgré cet incident une journée géniale :
A noter que cela sent la fin de saison.
Ce jour sur le parking -10° à 5h15 et +4 à 16h30, sachant qu’il y a souvent une inversion de température et qu’au pied de la face il fait donc quelques degrés de plus que dans la vallée, nous avons pu constater l’action du redoux en seulement quelques heures.