Samedi 13 octobre 2012 : soirée brâme du cerf au plateau St Barnabé (06)
Rdv à 16h sur le vaste parking à l’entrée du hameau St Barnabé.
Il y a 13 personnes dont 3 enfants de 9, 6 et 5 ans.
Nous partons en direction du Puy de Naouri pour tenter d’apercevoir le cervidés.
Aux détours d’une doline, je remarque des traces de cerf.
Nous cheminons sur ce vaste plateau du Col de Vence surplombé par le Puy de Tourettes, haut lieu de la transhumance « hivernale » (cet endroit est trop inhospitalier en été) et apprécié par les troupeaux de brebis des bergers locaux.
Alors que nous continuons de monter en direction de l’épaule qui mène au Puy de Tourettes, les enfants, s’amusent à écraser une « vesse de loup » pour extraire la fumée du champignon en décomposition.
Peu après, nous aperçevons une harde de biches que nous contournons pour ne pas les effrayer, puis un beau mâle qui arbore fièrement ses bois avant de prendre la fuite, effrayé par notre présence.
Bientôt, d’autres biches accompagnées de leurs petits faons et autres daguets (dans leur deuxième année) puis un autre mâle redescendant à la hâte vers les bosquets de chênes pubescents.
La nuit tombe, nous coupons à travers le plateau. Le chemin inexistant et les lapiazs ralentissent notre progression, surtout pour les plus jeunes qui donnent la main à leurs parents. Nous parcourons quelques centaines de mètres avec les frontales pour rejoindre notre camp.
Il est 19h15, nous nous sommes installés dans une belle doline pour déguster le repas que Doriane a préparé.
L’humidité est importante et je peine à allumer le feu. Nous dégustons notre repas fait de produits simples mais savoureux (tourtes, quiches salades, gateaux…) et agrémenté de jus de fruits et d’un bon vin rouge, et pour finir un peu de mon génépi.
Le cerf n’a pas brâmé. Je me prête alors à cet exercice mais un faussaire est facile à démasquer!
Il est l’heure de partir. Certains ont encore beaucoup de route pour revenir chez eux.
Doriane et moi restons sur place pour bivouaquer.
Dans le silence de la nuit, la vie sauvage reprend ses droits : Il est 23h30 et quatre mâles brâment ensemble comme pour annoncer la fin du rût.
Je suis passé au même endroit avec ma fille à peu près à la même periode et pas de brâme non plus…
On le fait tous les ans, et d’habitude ils sont très bruyants. C’était un peu etrange cette année.
On ira peut-être au Cheyron l’année prochaine…
Oui, ça s’est joué à quelques jours. Le mardi, ça bramait bien pourtant. La nature en a décidé autrement cette année, mais c’était bien sympa quand même.