Pour cette dernière semaine du mois de juillet 2022, avec Delphine la toute menue et Grégory le grand gaillard, nous sommes allés visiter une (trop) petite partie des belles montagnes valaisannes :
Delphine et Grégory descendent du pays ch’ti tandis que moi je monte du conté nissart. Le rendez-vous est donc fixé au milieu, à Martigny, pour covoiturer jusqu’à Arolla. Au terminus de la route, sur le parking, tout le matériel est déballé, trié puis rempaqueté dans nos sacs à dos. Nous en profitons aussi pour grignoter un peu avant de nous lancer à l’assaut de la cabane Bertol perchée à 3311 m. 4h30 en mode contemplatif nous seront nécessaires pour la rejoindre.
Nos deux compères sortent tout juste d’un tour express et en autonomie des Ecrins. Cette années ils sont particulièrement affûtés. Les 1400 m de D+ pour atteindre notre perchoir sont presque trop courts !
Se percher à la cabane Bertol demande de remonter quelques échelles et de parcourir une petite via ferrata. Ceci n’est pas pour nous déplaire !
Là-haut, la vue est grandiose au soleil couchant !
La Dent Blanche (4358 m) :
L’énorme glacier du Mont Miné, un petit bout du Cervin (4478 m), Tête Blanche (3710 m) et Tête de Chavanne (3671 m) :
Après une bonne première nuit dans cette cabane hautement symbolique de la traversée Chamonix/Zermatt, direction Tête Blanche !
Heureusement qu’à Bertol le café du matin tient son pesant de caféine (d’ailleurs, à ce qu’il se dit, on n’y sert bientôt plus de thé…) car c’est bien réveillé qu’il faut aborder dès la terrasse les échelles et les câbles permettant de prendre pied sur le glacier du Mont Miné. Delphine l’a bien compris en comandant un café double !
Le levé de soleil sur la Dent Blanche provoque chez nous une véritable fracture de la rétine :
Le soleil se lève sur la Dent Blanche pour illuminer la cabane Bertol :
Au col des Bouquetins (3348 m), le ciel bleu laisse place au brouillard :
Heureusement pour nous celui-ci restera peu dense, car en cet été 2022 particulièrement chaud et sec il faut pouvoir naviguer et trouver son chemin entre les très nombreuses crevasses. Les ponts, cette année, ont quelque chose de… morandien :
Finalement, la chance est avec nous. A l’approche du sommet de Tête Blanche, le blanc justement laisse place au bleu :
Evidemment, la vue est à couper le souffle, au sens propre et figuré ! Car à sa manière, à l’instar d’un brouillard qui nous interdit de voir notre chemin, vicieusement elle nous empêche de regarder là où bien poser le pied…
Devant nous, bon nombre des 4000 du Haut-Valais et la vallée de Zermatt :
Mais aussi et non des moindres, le plus connu des 4000 suisses (et des fans de Toblerone), la « corne des prés » (4478 m) :
Sur le chemin sinueux du retour en direction de la cabane Bertol, l’aiguille de la Tsa (3667 m) nous invite à lui rendre visite. Le rendez-vous est donc pris pour le lendemain !
Après une soirée chaleureuse passée seuls avec les sympathiques gardiens de Bertol, nous quittons le refuge au petit matin en direction du glacier de l’aiguille :
Derrière nous, cette fois-ci, Tête Blanche (le sommet le plus à gauche sur la photo) et le glacier du Mont Miné :
Derrière Tête Blanche, la Dent d’Hérens (4173 m) :
Et à gauche de la Dent d’Hérens, le Cervin (4478 m) et le massif du Mont Rose (4634 m) :
Devant nous, notre sommet du jour : l’aiguille de la Tsa ou « petit Cervin d’Arolla » (à noter que « Tsa » signifie, un peu comme « Matt » dans Matterhorn, l’alpage d’en-haut).
A la suite donc de nos pérégrinations glaciaires, nous activons le mode rocher pour grimper l’aiguille de la Tsa par sa voie normale en face Est. Ouverte en 1868, il s’agit d’une courte mais jolie escalade d’un peu plus de 100 m en 4a maximum. Son cheminement tout en colimaçon demeure des plus astucieux à l’image de la regrettée Lépiney au trident du Tacu (victime en 2018 d’un gros effondrement).
La qualité du rocher et de l’escalade ne sont pas pour déplaire à Grégory et Delphine qui se régalent :
Le sommet est atteint, l’aiguille de la Tsa « conquise » (dans la réalité des faits, c’est plutôt elle qui nous a conquit…). L’endroit est exigu et aérien. Nous surplombons abruptement Arolla de près de 1700 m !
Chose extraordinaire en cet été caniculaire, la neige se met à tomber lorsque nous entamons la descente. Une petite désescalade et deux grands rappels de 48 m nous déposent au pied de l’aiguille :
Nous choisissons l’option de descente directe, sans repasser par le nid d’aigle de Bertol. Nous « coupons » par le col de la Tsa et le glacier de Bertol bien visibles sur la photo ci-dessous pour redescendre à Arolla. La pluie a remplacé la neige. La nature en avait besoin, nous un peu moins :
De retour en vallée, nous en changeons pour nous rendre dans celle de Saas, plus précisément à Saas-Almagell, non loin de Saas-Fee. Après une nuit réparatrice, nous effectuons les 3,5h de marche nécessaires pour rejoindre Almagellerhütte.
La vue derrière nous est grandiose, Saas-Fee et sa couronne de 4000 la tête dans les nuages :
Avec de gauche à droite le Täschhorn (4491 m), le Dom (4546 m), le Lenzspitze (4293 m, masqué par un nuage), le Nadelhorn (4327 m) et l’Ulrichshorn (3924 m) :
Mais encore, toujours de gauche à droite, le massif du Mont Rose (la Punta Gnifetti 4554 m, la pointe Zumstein 4563 m, la Pointe Dufour 4634 m, le Nordend 4608 m, les deux bosses du Liskamm (4532 et 4479 m), le Strahlhorn au centre (4190 m), la barrière rocheuse du Rimpfischhorn (4199 m), l’Allalinhorn (4027 m) et enfin le Feechopf (3887 m) :
Sur la terrasse de la très confortable Almagellerhütte, nous profitons du spectacle jusqu’à n’en plus finir :
Pour nous, le lendemain, ce sera l’élégante arête intégrale SE des Weissmies (4017 m), PD-, 800 m. Ci-dessous, vues de face depuis le col de Zwischbergen, les Weissmies non rien de mousses blanches !
L’ascension consiste en une ludique crapahute agrémentée çà et là de quelques courts pas d’escalade de 3a. Une courte arête de neige non loin du sommet permet en plus de varier les plaisirs. Nous nous régalons !
A noter que le reflet clair dans le coin supérieur gauche de la photo ci-dessous n’est autre que le lac Majeur à quelques encablures de Milan :
Nous avons passé un formidable séjour chez les helvètes valaisans. Belles montagnes, bonnes compagnies : un cocktail addictif !
MERCI pour ces photos de notre cher Valais ; les glaciers font grise mine……..
Bravo à vous, et continuez comme ça de vivre votre passion , de mon côté j’ai fais chamonix / Zermatt et l’année je retourne dans le valais pour le tour du cervin pour lui rendre hommage, car pour moi c’est le plus beau sommet remy de Normandie
Ah quels merveilleux souvenirs que ces paysages valaisans…même si la montagne souffre cette année.
Suis retourné à Zermatt cette année,certaines zones de montagne vers 3000 m’ont rappelé certains regs sahariens.
Enfin, de Vrais Passionnés de Haute Montagne nous dévoilant des Images Superbes Du Valais Qui est Tout de même Très peu montré et Qui est Oh Combien Magique.
La Haute Montagne est 1 Terrain De La Nature Porteur D’énergies Positives.
Merci