Artif dans le Verdon : Les Tafioles
Du 26 au 29 janvier, avec Enzo et Benjamin, nous sommes allés dans le Verdon pour faire un petit voyage en escalade artificiel.
N’ayant pas d’idée précise sur la voie que nous voulons faire, nous décidons de partir la veille et de nous rendre au pied de la paroi qui nous motive pour observer les différentes options.
Nous décidons de grimper dans la baume aux pigeons, surement l’endroit le plus froid des gorges, une drôle d’idée!
Pendant que le leader grimpe, les autres finissent la nuit sur les portaledges lors du troisième jour de grimpe:
Nous sommes arrivés dans les gorges en fin d’après midi ce qui nous a laissé le temps d’aller au pied de la paroi, de passer en rive gauche…
… Et d’observer la paroi aux jumelles pour définir la ligne qui nous motive:
Après concertation on décide d’aller dans la la voie Les Tafioles, ouverte en 1999 par L. Simoni et L.M. Troger.
Le haut de la voie a été reprise en partie par Dame Cookie, une voie moderne ouverte par Bruno Clément, nous verrons bien si l’on peut faire une fin originale.
Dans la première longueur, le ton est donné avec pour commencé un enchaînement plombs/birdbeak/crochet, A3:
Enzo dans cette première longueur:
Les longueurs se méritent et nous ne faisons qu’un peu plus de 2 longueurs par jours, ici dans la deuxième longueur que les ouvreurs ont nommé Damoclès, on comprend rapidement pourquoi, A2+:
La deuxième longueur vu du haut, et Enzo qui range le matériel avant le hissage des sacs:
Benjamin part dans la troisième longueur et fini à la nuit. On fixe alors les cordes pour descendre dormir sur la terre ferme.
Le lendemain, on repart avec tous le matériel de bivouac car la suite se passe sur portaledge.
En remontant sur nos cordes, on découvre cet essaim d’abeilles complètement fossilisé dans la paroi, hallucinant:
Benjamin repart et fini sa troisième longueur avec un passage délicat pour rejoindre R4, A2+:
Ensuite c’est Enzo qui se lance dans la quatrième longueur, vraiment impressionnante, toujours coté entre A1+ et A2+ la longueur vaut son pesant de cacahuètes:
Pendant que j’entame la cinquième longueur, mes collègues montent les ledges et lorsque je redescends à la nuit tout est prêt pour manger et se coucher dans nos duvet.
Le lendemain c’est toujours difficiles de sortir du duvet et de commencer à grimper alors que les copains admirent le spectacle allongés dans les duvets…
… pendant que d’autres sont dans le vif du sujet!
On profite des 30 minutes de soleil quotidien:
Le gaz commence à se faire sentir:
Ensuite nous grimpons une demi longueur de la voie de libre Dame Cookie, puis repartons en artif.
A la nuit tombé on s’active pour préparer le bivouac:
Le lendemain c’est parti pour le dernier jour.
Pour la dernière longueur, nous sommes parti à droite de Dame Cookie, l’avons croisé pour finir à gauche. Ca nous a permis de continuer à nous amuser en artif plutôt que de finir par la voie de libre.
Voici une petite sélection des protections en artif: couplage de pitons, crochet, friends, lunules et birdbeak.
La dernière longueur de la voie:
Toujours une belle aventure ces voies d’artif!